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Les éléments de la gendarmerie nationale de Tlemcen
sont parvenus à démanteler un réseau de passeurs, composé de plusieurs
individus, qui sont derrière le récent drame du naufrage en mer de 11 jeunes harraga (originaires de Maghnia)
survenu le 8 décembre dernier dans une zone profonde de la mer appelée Paloma, à
environ 10 kilomètres dans le large situé entre les plages de Moscarda 1 (commune de Marsa Ben
M'hidi) et Bider (commune
de Souk Tleta).
En effet, exploitant des informations recueillies auprès de trois survivants secourus par les gardes-côtes de la marine nationale de Ghazaouet, faisant état de la présence d'un réseau spécialisé dans le transport par barques des candidats à l'émigration clandestine, les gendarmes ont réussi, après de minutieuses investigations et recherches, à arrêter plusieurs personnes faisant partie de réseaux de passeurs qui activaient sur tout le littoral ouest de la région de Tlemcen notamment au niveau des plages de B'hira, Bider, Oued Abdallah, Agla, Ouled Benayad et Moscarda 1 et Moscarda 2. Par ailleurs, l'enquête déclenchée par la gendarmerie nationale a permis de saisir plusieurs barques de plaisance équipées de moteurs, des effets vestimentaires, des souliers, des gilets, des bouées de sauvetage et de nombreux jerricans d'essence vides. Les mis en cause ont été présentés mardi dernier devant le procureur de la République et le juge d'instruction près le tribunal de Remchi et placés sous mandat de dépôt, a-t-on appris de sources judiciaires. Pour rappel, des jeunes avaient pris le large à bord d'un pneumatique (Zodiac) vers les côtes espagnoles, à partir de la plage de B'hira, non loin de la ville frontalière de Marsa Ben M'hidi, mais leur embarcation pneumatique a chaviré. Trois jeunes ont pu être sauvés par la marine algérienne, après avoir été repérés en mer par des membres d'un bateau de pêche d'un armateur de Mostaganem qui ont aussitôt donné l'alerte, vers 2 heures du matin. Un corps a été repêché le lendemain par les éléments de la protection civile de Ghazaouet et deux autres le 11 décembre dernier. Les dépouilles déposées à la morgue de l'hôpital de Ghazaouet ont été remises à leurs proches pour l'enterrement. Aujourd'hui, cela fait un peu plus d'une semaine que les recherches se poursuivent pour retrouver les 5 autres jeunes toujours portés disparus, selon des sources de la marine nationales de Ghazaouet. Les proches des disparus qui attendent avec impatience les nouvelles de leurs enfants, passent leurs journées entre l'hôpital de Ghazaouet et le siège des gardes-côtes pour s'enquérir de leur sort. |
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