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Un nouveau
président élu et un vendredi similaire aux 42 précédents. Qu'est-ce qui a
changé en fin de compte ? Abdelmadjid Tebboune a été
élu par près de 5 millions de voix sur les plus de 8,5 millions exprimées. En
somme, des Algériens ont choisi de voter et d'autres Algériens ont choisi de ne
pas le faire. Parmi ces derniers nombreux continuent à rejeter ce scrutin,
comme on a pu le constater hier.
Jeudi déjà, jour du scrutin, des milliers d'Algériens sont sortis dans les rues pour dire non à ces élections qui se sont quand même déroulées, sauf en Kabylie où des émeutes et actes de saccage ont été enregistrés. Des dizaines d'interpellations sont opérées parmi les manifestants opposants à l'élection présidentielle à travers plusieurs wilayas du pays. Les personnes arrêtées ont été pour la plupart relâchées. Jeudi aussi, des Algériens sont allés voter. Hier, les rues de plusieurs villes du pays ont renoué avec les processions hebdomadaires, rejetant l'élection de la veille. Le premier vendredi de protestation après l'élection présidentielle. Donc l'élection contestée a eu lieu et les manifestations rejetant cette élection continuent. La suite des évènements se présente donc comme un même tableau qui va se rejouer sans discontinuation. Le nouveau président va prendre ses fonctions après que le Conseil constitutionnel aura validé les résultats et en face les acteurs du hirak vont continuer à manifester pour rejeter cette élection. Et puis ? Fin de mission pour Bensalah et Bedoui, les 2 B, dont le hirak réclamait le départ comme préalable à la tenue des élections tout autant que la libération des détenus. Il est attendu que Tebboune gracie les détenus du hirak, un geste pour tenter d'apaiser les contestataires, dont on ne préjuge pas de l'incidence. Ce sera peut-être un début, mais beaucoup restera à faire, parce que le nouveau président aura à satisfaire et convaincre le hirak qui lui continue à rejeter ces élections. |
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