La
valse des entraineurs se poursuit, suscitant bien des interrogations et des
inquiétudes. Cette fois-ci, à l'issue de la treizième journée du championnat de
la Ligue 1, deux entraineurs ont quitté leurs fonctions. En effet, Azzedine Aït
Djoudi vient de démissionner de son poste de
responsable technique de l'ASAM pour «manque de moyens financiers et absence de
conditions de travail», a-t-il affirmé pour justifier
sa décision. Au MCA, la défaite essuyée à Sidi Bel-Abbès
a débouché sur le limogeage du technicien français, Bernard Casoni.
Ils sont à présent sept clubs de l'élite à avoir connu ce phénomène, la JSS,
l'ESS, le NCM, l'USMBA, le NAHD, l'ASAM et le MCA, sans compter les onze autres
formations de la Ligue 2 qui se sont séparées de leurs entraineurs. La
principale raison qui explique ce phénomène reste l'absence de résultats. Ce
qui prouve que les dirigeants ne sont pas encore bien prêts pour diriger des
clubs d'une manière vraiment professionnelle en fonction d'un projet sportif
digne de ce nom et avec des objectifs à court et long terme pour assurer
l'avenir de leurs clubs. A ce rythme et avec cet esprit de gestion
d'amateurisme, notre sport ne relèvera jamais la tête tant que l'on ne finira
pas avec ces anciens réflexes. Les entraineurs sont-ils les seuls responsables
? Ce n'est pas évident dans la mesure où les présidents de clubs persistent à
procéder au recrutement des joueurs avant même de déterminer le profil de
l'entraineur qui correspond à la philosophie de l'équipe et aux dispositions
techniques et morales du groupe qu'il est appelé à diriger. Là, on peut dire
que tout le monde est complice d'autant plus que la plupart des entraineurs ne
se soucient que de leurs mensualités et leurs primes. La déontologie
professionnelle d'un entraineur est bafouée. Pourquoi un technicien accepte de
travailler avec un groupe qu'il n'a pas choisi ? C'est du bricolage pur et
simple. A présent, le championnat professionnel des Ligues 1 et 2 connaît une
valse effrénée des entraîneurs, au moment où la compétition n'a pas encore
atteint la moitié du parcours. D'ailleurs, on comptabilise déjà un triste
«record» avant la fin de la phase aller. Moez Bouakaz (JSS), Kheireddine Madoui (ESS), Sid
Ahmed Slimani et Younes Ifticene
(USMBA), Arezki Remane (NAHD), Karim Zaoui (NCM), Aït Djoudi (ASAM) et
Bernard Casoni (MCA). Ajoutez à ceux-là leurs
camarades de la corporation en Ligue 2, à savoir Youcef Bouzidi
(MOB), Mounir Zeghdoud, les deux Tunisiens, Lassaâd Lehachemia et Lotfi Djebara, ainsi que Sofiane Nechma
(DRBT), Abdelkader Yaich et Sahraoui Touhami (MCEE), Said Belaribi et Liamine Bougherara (USMAn), Mohamed Lacet (JSMB), Mohamed Benchouia
(JSMS), Ismail Djelid (USMH), Saber
Bensmail (MCS), Abdenour Hamici
(RCA), Mohamed Belachter et Noureddine Maroc (ASK) et
Sofiane Boudjela (ABS). La sonnette d'alarme est donc
tirée, au moment où d'autres techniciens sont eux aussi sur la sellette.