|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
On
entend souvent dire que la vie n'a plus le goût d'antan. On en veut pour preuve
que toutes les choses qu'on fait ne donnent plus la même satisfaction, on dit
que même la nourriture a perdu sa saveur d'autrefois.
On évoque aussi ce sentiment d'insécurité ressenti par les parents pour leurs enfants et perceptible avec le nombre de parents d'élèves qui font le va et viens avec leurs enfants. Il y a aussi l'attitude des gens envers autrui. Une sorte de méchanceté gratuite vis-à-vis de l'autre, même si on ne le connait pas. Les comportements violents ne sont pas rares. Mais fort heureusement, ce comportement n'est pas l'apanage de tous. Entendu dans la bouche d'un chauffeur de taxi : « Aujourd'hui on ne peut pas parler de voisin au sens d'antan, on dit on habite le même bâtiment, la même cité, mais on ne peut dire voisin au sens d'autrefois ». Et d'évoquer son enfance, dans un quartier populaire, où, dit-il les habitations n'avaient pas de portes, juste des rideaux, à l'entrée. Les enfants pouvaient entrer dans toutes les maisons. On mangeait et on dormait chez les voisins comme si on le faisait à la maison. Le voisin prenait son de son voisin. « Là on pouvait parler de voisinage », dit-il. Maintenant, il n'y a pas une maison sans barreaudage, et en cas de cambriolage, les voisins sont les premiers sur la liste des suspects potentiels ». |
|