
Une fois encore, les éleveurs dans les filières
ovine, caprine et bovine de la wilaya de Tébessa crient à l'injustice
concernant l'augmentation sans précédent des prix des fourrages, autrement dit
des dépenses supplémentaires qui viennent se greffer davantage sur les charges
et les coûts de l'élevage, même les aliments des volailles n'ont pas été
épargnés par la hausse vertigineuse, selon les concernés. A titre d'exemple, le
prix du quintal du son de blé (noukhala) était de
1.800 dinars, pour grimper ensuite à 2.600 dinars. Remarquons que la hausse de
ce produit utilisé comme fourrage n'est d'habitude enregistrée que pendant la
saison hivernale, où il est stocké par les spéculateurs pour être ressorti et
revendu aux éleveurs et autres maquignons. Ces derniers sont donc de plus en
plus inquiets de la tendance haussière des fourrages, qui aura des incidences
négatives sur les ressources animales et la production des viandes rouges et
blanches.
Que faut-il faire pour remédier à une telle situation
vécue au passé par les nombreux petits éleveurs qui sont les plus menacés par
l'augmentation des fourrages et qu'ils devraient les acquérir au prix élevé au
marché, chez certains spéculateurs ? Autres exemples de la hausse des prix, le
quintal de maïs a atteint les 30 mille dinars, celui de l'orge 3.500 dinars,
alors qu'il se vendait à seulement 2.500 dinars quelques jours auparavant.
D'après certains connaisseurs du marché des aliments de bétail, la hausse en
question en cette période de l'année est due vraisemblablement à la diminution
des quotas de blé dur et tendre distribués aux minoteries, ce qui en
conséquence s'est répercuté sur la quantité du son de blé produit, donc sa
rareté sur le marché. Pour cela, les éleveurs s'interrogent sur les mesures à
prendre dans les prochains jours, avant que la situation ne se transforme en
crise de fourrages. Un marché spéculatif qui a touché aussi les semences, où là
encore les prix ont pris leur envol, à l'orée de la campagne labours-semailles,
au détriment des agriculteurs obligés de dépenser plus, sinon leurs activités
agricoles en pâtiront. Enfin, signalons que le cheptel de la wilaya recèle plus
de 1,3 million de têtes, essentiellement des espèces ovine et caprine.