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«Planer» et ensuite se crasher

par Hadj Driss

Les quantités astronomiques de comprimés psychotropes saisies peuvent donner un indice sur l'ampleur de leur consommation. Et il ne se passe pas un jour sans que soient rapportées des informations relatives à des saisies de comprimés psychotropes. Une consommation qui touche, malheureusement, de nombreux jeunes et autres adolescents et d'autres tranches d'âge. Entendre des jeunes parler du fameux Saroukh est presque devenu un fait courant. Voir des jeunes shootés au Lyrica ou à la Prégabaline ne semble plus choquer. Malgré que le phénomène soit classé dans la case de l'illicite, il est considéré comme quelque chose de banal aux yeux d'une partie de la société. Et cette banalisation, qui existe même chez des parents de consommateurs de ces drogues nouvelle génération, semble être l'un des moteurs de la propagation de la consommation des psychotropes. Une sorte de laisser-faire. Une consommation visible même chez des collégiens, les services de sécurité ayant plus d'une fois eu à intervenir pour ce genre d'affaires dans des CEM.

Mais fait navrant, certains vont jusqu'à trouver des excuses à la consommation de ces psychotropes comme ils pensent en avoir trouvé pour la harga. « Les pauvres, ils n'ont rien pour s'occuper, on leur refuse les visas, ils n'ont pas fait d'études, ils n'ont pas de travail », et la liste est longue. Et c'est ce genre de comportement et d'attitude qui banalise autant la consommation de psychotropes que la harga. Et un phénomène, aussi illicite qu'il soit, une fois banalisé, trouve un terrain fertile pour se propager. Et cette propagation est là, la consommation de psychotropes connaît une explosion au sein de notre jeunesse. La situation est grave. Très grave. Des campagnes de sensibilisation à l'endroit des élèves ont été menées au niveau des établissements scolaires, mais beaucoup reste à faire face à un véritable fléau qui tue notre jeunesse à petit feu.