Les
quantités astronomiques de comprimés psychotropes saisies peuvent donner un
indice sur l'ampleur de leur consommation. Et il ne se passe pas un jour sans
que soient rapportées des informations relatives à des saisies de comprimés
psychotropes. Une consommation qui touche, malheureusement, de nombreux jeunes
et autres adolescents et d'autres tranches d'âge. Entendre des jeunes parler du fameux Saroukh est
presque devenu un fait courant. Voir des jeunes shootés au Lyrica
ou à la Prégabaline ne semble plus choquer. Malgré que le phénomène soit classé dans la case de
l'illicite, il est considéré comme quelque chose de banal aux yeux d'une partie
de la société. Et cette banalisation, qui existe même chez des parents de
consommateurs de ces drogues nouvelle génération, semble être l'un des moteurs
de la propagation de la consommation des psychotropes. Une sorte de
laisser-faire. Une consommation visible même chez des collégiens, les services
de sécurité ayant plus d'une fois eu à intervenir pour ce genre d'affaires dans
des CEM.
Mais fait
navrant, certains vont jusqu'à trouver des excuses à la consommation de ces
psychotropes comme ils pensent en avoir trouvé pour la harga.
« Les pauvres, ils n'ont rien pour s'occuper, on leur refuse les visas, ils
n'ont pas fait d'études, ils n'ont pas de travail », et la liste est longue. Et
c'est ce genre de comportement et d'attitude qui banalise autant la
consommation de psychotropes que la harga. Et un
phénomène, aussi illicite qu'il soit, une fois banalisé, trouve un terrain
fertile pour se propager. Et cette propagation est là, la consommation de
psychotropes connaît une explosion au sein de notre jeunesse. La situation est
grave. Très grave. Des campagnes de sensibilisation à l'endroit des élèves ont
été menées au niveau des établissements scolaires, mais beaucoup reste à faire
face à un véritable fléau qui tue notre jeunesse à petit feu.