Malgré
les nombreuses opérations de lutte contre le squat des espaces publics, le
phénomène de l'occupation illicite des trottoirs, qui défigure les paysages des
quatre municipalités de la contrée d'Aïn El Turck, semble avoir tendance à priori à prendre des
proportions démesurées au fil du temps, notamment dans le chef-lieu où des
riverains ne cessent de dénoncer les contraintes et autres désagréments
occasionnés par cette transgression, qui est perpétrée au su et au vu de tout
un chacun. En effet, après s'être éclipsés pendant quelques mois, des
revendeurs de matériaux de construction et d'appareils électroménagers ont
réinvesti plusieurs trottoirs, pénalisant ainsi les piétons. La situation a
pris de l'ampleur au niveau de la commune de Ain El Turck,
notamment sur la route parallèle à la double voie où des commerces versés dans
la vente de matériaux de construction se sont accaparé de grands espaces sur la
voie publique pour étaler leur marchandise et ce, au point d'entraver ainsi la
circulation routière et piétonnière. Cette infraction aux règles élémentaires
en vigueur, qui est à l'origine d'un éventail de désagréments sur le cadre de
vie de la population d'une part et sur la dégradation de l'environnement d'une
autre part, a suscité la réaction de l'ex-wali il y a quelques mois. En effet,
une instruction, visant l'éradication du squat illicite des trottoirs par des
établissements de commerce, notamment les cafétérias et les restaurants, a été
notifiée par l'ex-wali d'Oran et adressée aux responsables des quatre communes
côtières que compte la contrée côtière d'Aïn El Turck. Selon une source proche de la wilaya, il s'agit de
procéder à une régularisation à travers une taxe autorisant toute activité
commerciale, seulement dans le cas d'une extension conformément aux normes.
Cette taxe de concession est en fait destinée à renflouer les caisses des communes
en vu de leur autofinancement. L'action vise plus
particulièrement à assainir les paysages des zones stratégiques essaimées à
travers les communes en question, transformées en territoire conquis par
certains contrevenants, notamment dans le chef-lieu où cette transgression est
flagrante et ce, à travers l'occupation des trottoirs et de la voie publique
par un éventail d'activités commerciales. Il importe de rappeler dans ce
contexte qu'une opération visant à annihiler le squat des trottoirs et des espaces
publics ainsi que le commerce informel, instruite par le gouvernement, a été
menée dans les communes de cette contrée côtière, plus de deux années
auparavant. Cette action a permis la récupération de grands espaces publics et
l'assainissement des trottoirs des boulevards, qui ont constitué dans un passé
encore vivace les lieux privilégiés des adeptes de la badauderie. Cependant, le
soulagement des piétons et des automobilistes ne dura qu'éphémèrement. En
effet, après une accalmie, la transgression est réapparue avec tous les
désagréments et autres contraintes qui en découlent sur le cadre de vie de la
population de cette contrée côtière vers laquelle converge chaque été des
millions de vacanciers et qui a été retenue comme zone d'appui pour les Jeux
méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021.