Le candidat à
l'élection présidentielle du 12 décembre, Abdelkader Bengrina
s'est engagé, dimanche depuis Biskra, à la levée de toutes les contraintes à
l'investissement agricole dans le Sud et à l'encouragement de la mise en valeur
des terres.
Lors d'un meeting populaire à la salle Atlas dans la ville de Biskra, M. Bengrina s'est dit conscient des problèmes dont souffrent
les agriculteurs dans les régions du sud du pays, notamment les entraves en
matière de mise en valeur des terres et d'investissement dans l'agriculture,
promettant d'oeuvrer, s'il était élu président de la
République, à «la levée de toutes ces contraintes» et à «l'encouragement des
jeunes à la mise en valeur des terres en vue d'augmenter la production
nationale de dattes, de fruits et légumes et partant, réduire la dépendance à
l'importation». Après avoir fustigé l'octroi de licences d'importation pour des produits
de base, dont les fruits et légumes alors que les agriculteurs désirant mettre
en valeur les terres et investir rencontrent des difficultés, le candidat du
Mouvement El-Bina a ajouté que cette politique «ne sert aucunement l'intérêt du
pays mais favorise plutôt la dépendance à l'étranger». «Dans de tel cas,
l'Algérie ne sera pas capable en cas de crise de pourvoir à ses besoins en
vivres, d'où l'impératif d'encourager et de renforcer la production nationale,
notamment la culture des dattiers qui est à même de nous permettre, pendant des
mois, de nous passer du blé importé jusqu'à la relance de sa production», a-t-il déclaré. D'autre part, le candidat du Mouvement El
Bina a indiqué que «dans le domaine de l'investissement, il n y'a pas, pour
lui, de différence à faire entre secteurs public et privé ou entre Algérien et
étranger pour peu que ces investissements contribuent à la relance du
développement économique». Evoquant la privatisation, le candidat Bengrina qui a qualifié ce dossier de «grave», a affirmé
que «certes l'Algérie y a eu recours à un moment où elle a du
renoncer à des entreprises publiques mais, a-t-il
ajouté «nous ne savons ni au profit de qui, ni quelle en était la
contrepartie». Dans ce cadre, le candidat à la magistrature suprême du pays
s'engage à «ouvrir des enquêtes sur tous les dossiers de privatisation depuis
les années 90, à l'origine de la perte de milliers d'emplois, jusqu'au
déclenchement du soulèvement populaire du 22 février, et ce pour récupérer les
fonds dilapidés qui reviennent de droit à l'Etat et au peuple», a-t-il dit. Le candidat Bengrina
axe son programme électoral sur une stratégie de priorités sectorielles à
travers l'orientation des investissements vers les secteurs sous-tendant le
développement, dont la promotion de l'agriculture pour augmenter sa
contribution au produit intérieur brut (PIB) et son quota en exportation ainsi
que l'amélioration du climat des affaires pour attirer l'investissement dans ce
domaine.