Le business
de la provoc est vieux comme le monde. Et l'éveil politique des Algériens ne
date pas d'aujourd'hui, ni d'hier. Ainsi, le « cas algérien » serait à inscrire
à l'ordre du jour du Parlement européen, durant la semaine en cours. Un « débat
sur la situation politique en Algérie, suivi d'une résolution d'urgence », aura
lieu la semaine prochaine ? au Parlement européen, à
Strasbourg, selon un eurodéputé, Raphael Glucksmann,
pour ne pas le nommer. L'eurodéputé français pousse un cri d'orfraie et dénonce
« le silence du Parlement européen sur un mouvement aussi massif, aussi
exemplaire que le Hirak algérien. ». Que la situation en Algérie soit une affaire qui concerne les
Algériens et les Algériens seuls, tout le monde n'est pas dupe qu'il s'agit-là d'un lobbying « à la Donald Trump
» exercé sur l'Algérie, après le « beau rôle » que s'était attribué,
fin-septembre dernier, Marie Arena, député socialiste
belge et présidente de la sous-commission des droits de l'Homme au Parlement
européen, se fendant, dans une vidéo, postée sur la Toile, d'une phraséologie
spécieuse selon laquelle « les Algériens demandent que les élections soient organisées
mais pas sous le modèle actuel, pas sous le régime actuel, pas avec les règles
du régime actuel ». « Ils demandent qu'il y ait des changements au
niveau de la Constitution, qu'il y ait un pluralisme politique, qu'il y ait une
liberté d'expression et d'association, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, en
Algérie ». De par le timing de ces déclarations « fomentatrices » et l'absence
de réaction « franche » des autorités d'Alger, contraintes à un « silence
diplomatique forcé », à la veille d'une élection présidentielle « fiévreuse »,
une partie de la classe politique algérienne a dénoncé une « provocation
manifeste » et parle de « thèses et de contrevérités éhontées », à l'égard du
peuple algérien, dans une conjoncture délicate pour l'Algérie. Et même si
d'aucuns crient au cheval de Troie, comment ne pas voir une manœuvre grossière
du binôme pouvoir politique et puissances de l'argent, dans le Vieux continent,
quand l'eurodéputé français accuse? les « supermajors
» pétroliers ?Total' et «ENI» de lobbying contre l'internalisation de la «
cause du Hirak algérien » ?
L'Algérie «
étêtée » depuis presque une année, avec une diplomatie aphone, se retrouve
donc, forcée à jouer la défensive, avec l'armée en première ligne de front,
pour laquelle il s'agit ni plus ni moins que d'un autre « coup d'épée dans
l'eau », invitant, sur un ton comminatoire, les droits-de-l'hommiste
européens à regarder ailleurs... En attendant l'arrivée du nouveau timonier
pour guider le vaisseau Algérie qui n'est ni touché. Ni encore moins coulé !