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Invités hier à des émissions
sportives sur les ondes de la radio nationale, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et le
sélectionneur national, Djamel Belmadi, sont revenus
sur les belles performances de l'EN tout au long de l'année, couronnée par un
bel exploit lors de la CAN 2019, qui a marqué à jamais le football algérien. Le
président et le sélectionneur ont évoqué beaucoup de choses positives, mais
également les difficultés auxquelles ils ont fait face pendant les douze
derniers mois, tout en annonçant d'importantes décisions, notamment celle prise
par le président de la FAF, qui a déclaré ne plus vouloir briguer un second
mandat.
Une année exceptionnelle pour l'Algérie Avec un nouveau record d'invincibilité (17 matches) et une consécration méritée en Coupe d'Afrique des nations, la sélection algérienne de football, qui terminera l'année 2019 sur un succès devant le Botswana, aura réalisé un parcours sans faute et surtout exceptionnel tout au long de l'année et plus précisément depuis l'arrivée de Djamel Belmadi à la tête des Verts. Ces performances n'ont pas laissé indifférent le patron de la FAF qui dira : « L'année 2019 était très spéciale et surtout exceptionnelle pour nous et pour l'Algérie, dans la mesure où nous sommes parvenus à décrocher un deuxième titre africain, 29 ans après. L'autre point positif, c'est que l'EN est restée invaincue durant cette année. Je tiens, encore une fois, à féliciter le staff technique, les joueurs et les supporters, surtout après la CAN, car ils ont gardé le même état d'esprit. Cela est très important car on avait peur d'un relâchement de nos joueurs après le sacre africain. Je tiens à les féliciter pour leur professionnalisme ». Laisser la place à d'autres Questionné à propos de son avenir à la tête de la FAF, Kheireddine Zetchi a été sans équivoque, révélant hier qu'il n'allait pas briguer un second mandat en 2020. « Je pense que je ne vais pas briguer un autre mandat. Sauf changement de dernière minute, je vais terminer ma mission à la tête de la FAF et me retirer. Je laisserai ma place à d'autres compétences capables, je l'espère, de contribuer au développement du football algérien. Je suis prêt également à aider le nouveau président dans sa mission, il n'y aura aucun problème », a affirmé le premier responsable de la FAF. La suppression du poste de manager général Profitant de la question sur le nouvel organigramme au sein de l'EN, Zetchi a confirmé la suppression du poste de manager général qu'occupait l'ancien international Hakim Medane. Il a indiqué que Belmadi est l'unique responsable du volet technique. «Medane a voulu de son propre gré quitter ses fonctions après la CAN, puisqu'il ne pouvait plus s'investir à 100% dans son travail pour des raisons familiales. On a pris la décision de supprimer le poste de manager général. Belmadi était d'accord pour se charger du volet technique de l'EN. En revanche, on a installé Belyacine dans le poste de coordinateur qui aura comme mission de s'occuper de l'aspect organisationnel». Conflit LFP-Clubs: Zetchi s'en lave les mains Pour ce qui est de l'affaire du match de mise à jour MCA-USMA, qui ne s'est pas joué en raison du refus du team de Soustara de participer à la rencontre alors que plusieurs de ses joueurs ont été convoqués en différentes sélections nationales, Zetchi a d'abord regretté l'ampleur qu'a prise cette affaire et la pression à laquelle fait face la LFP, avant d'avouer indirectement que la ligue aurait pu faire des concessions pour éviter un tel conflit, car la fédération n'aurait pas spécialement autorisé l'organisation du derby lors d'une date FIFA comme le soutient la LFP. « En réalité, lors de la réunion du BF à Ouargla, nous avions insisté verbalement auprès du représentant de la ligue (Medouar étant absent ndlr) pour avoir au préalable l'accord des deux clubs et voir s'ils n'ont pas des joueurs sélectionnés à cette période. Ce qui n'a pas été fait visiblement par la LFP dans le cas du derby MCA-USMA. C'est navrant ! Nous allons évoquer ce sujet lors de la prochaine réunion du BF et corriger cette omission avec désormais des engagements par écrit des clubs, qui refusent de jouer », a affirmé Zetchi, donnant ainsi indirectement raison à l'USMA, dont l'affaire est désormais portée au niveau du TAS. Un match amical Algérie-Italie en 2020 ? Tous deux de retour au premier plan sur leur continent respectif, l'Algérie et l'Italie pourraient s'affronter au cours des prochains mois ! Interrogé à ce sujet, Zetchi a en effet indiqué avoir reçu une proposition de match amical de la Squadra Azzura pour l'année 2020. «L'Algérie est arrivée à un tel niveau et à une telle envergure que plusieurs nations très huppées veulent nous affronter en amical. Il y a les Italiens qui insistent pour nous affronter», a-t-il révélé. «Mais tout dépendra du tirage au sort de la Coupe du monde. On doit attendre d'être fixés. Il faut savoir aussi qu'il n'y a pas beaucoup de dates FIFA durant l'année, c'est à Djamel Belmadi de voir et de choisir le bon sparring-partner». Entre les éliminatoires du Mondial 2022 en mars et juin, et ceux de la CAN-2021 en août septembre, puis octobre et novembre, les Verts auront effectivement un planning très chargé dans les mois à venir, surtout que le fameux match amical contre la France pourrait également avoir lieu en 2020. Les vérités de Djamel Belmadi Pour ce qui est du sélectionneur Djamel Belmadi, qui a donné une interview en français à l'émission «Football magazine», il a fait un tour d'horizon sur son parcours avec l'EN et ses ambitions pour les mois à venir. Il a révélé qu'il était attristé par la situation dans laquelle il avait trouvé l'équipe nationale, le mois d'août 2018. «J'ai trouvé une équipe complètement à l'abandon, avec des joueurs qui n'avaient plus la tête au football. Il y avait beaucoup de conflits à l'intérieur même du groupe. J'étais choqué par cette haine entre joueurs. Ça m'a attristé», a-t-il révélé. Et d'enchaîner : «Je savais ce que je voulais faire car je connais la mentalité des joueurs locaux et ceux évoluant à l'étranger. Je savais quel langage adopter pour amener les joueurs à adhérer à ma politique. Je connaissais les joueurs et l'équipe. Je connaissais les forces et faiblesses de la sélection nationale, ce qui a facilité ma tâche. Quand j'ai pris en main l'équipe, j'ai expliqué aux joueurs que je suis un gagneur», rappelant qu'il avait refusé de venir auparavant, car estimant qu'il n'était pas encore prêt. Il avait aussi révélé avoir exigé du président de la FAF d'avoir carte blanche dans le choix des joueurs, notamment ceux que la FAF avait blacklistés, à l'image de Belaïli et Benlameri. Le sélectionneur national a, par ailleurs, révélé avoir reçu des propositions juteuses après la CAN, dont une complètement folle émanant du Golfe, comme il l'a expliqué : « C'est une offre qui ressemble à de la fiction. Je pensais que ça n'existait que dans les films. Un président de club dans ma région là-bas, ce n'est pas en Europe (dans le Golfe, ndlr). Il n'y a qu'eux ou la Chine qui peuvent dire ça. Il m'a donné un chèque et m'a dit : Mets le chiffre que tu veux ! Vous vous rendez compte, j'ai entendu ces paroles de mon vivant», a raconté le technicien, qui a répété rester fidèle à l'Algérie. Avant de conclure, Djamel Belmadi s'est engagé à donner davantage de joie aux supporters des Verts. |
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