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740 milliards de centimes de
déficit pour dix SSPA seulement, qui ont remis divers documents comptables.
Aucun club professionnel n'a remis la totalité des documents exigés par la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), appelée également Direction de contrôle de gestion financière (DCGF). La majorité des clubs n'ont pas de bilan pour l'exercice 2018. Incohérence générale concernant la gestion d'une manière générale. C'est le constat alarmant de la FAF sur la base d'un premier bilan établi au 31 décembre 2018 dernier par la DCGF. La sonnette d'alarme est tirée sur la situation du sport roi en Algérie. Les déficits colossaux et récurrents interpellent quant à la gestion anarchique et chaotique de la majorité des SSPA. C'est l'amer constat établi par cette nouvelle instance qui a procédé à un premier travail auprès des seize clubs de la Ligue 1 afin d'examiner, dans une première étape, la situation de ces derniers sur le triple plan administratif, comptable et respect des procédures. Outre le volet financier, la situation administrative des clubs prétendus professionnels est inquiétante puisque, selon le rapport de la DCGF, aucun club n'a respecté les dispositions des articles de l'arrêté du MJS relatif à l'organigramme. Encore plus, sur le plan des obligations fiscales et parafiscales, «seuls trois clubs remplissent leurs obligations», lit-on dans le communiqué de la FAF. Pire encore, aucune SSPA de la Ligue 1 «ne maîtrise les procédures d'organisation et de délais de remise des documents ou de réunions des instances décisionnelles telles que le conseil d'administration, l'AG ordinaire ou l'AG extraordinaire», précise-t-on. Pour la cotisation sociale, elle n'est assurée, selon le rapport de la DCGF, que par un seul club. En somme, trop d'infractions, non-respect des lois, dépassements dans la gestion financière, confusion dans l'ouverture du capital social des SSPA, mal interprétation de la situation du club sportif amateur (CSA) et surtout le respect de l'article 06 du décret exécutif 15-74 de 2015 sur le CSA interdisant les transferts de fonds du CSA vers la SSPA (sans avis des autorités qui financent le CSA) souligné dans ce premier bilan de la DCGF. Tout cela a conduit le football algérien vers une faillite, il faut le reconnaître, programmée. C'est ce qui arrive quand la médiocrité prend le dessus sur la compétence. L'Etat a failli à sa mission dans le domaine du contrôle des deniers publics. Et pourtant, des SSPA qui ne tiennent jamais d'assemblées générales bénéficient régulièrement de subventions, calculées à la tête du client. Les SSPA n'ont jamais respecté le cahier des charges imposé par la FIFA, sans que personne ne réagisse. Aujourd'hui, les résultats sont là au sein d'un championnat marqué par des scènes de violence, de cas de cocaïne, d'intimidations des équipes visiteuses, d'échanges d'accusations, d'absence de contrôle. Ne dit-on pas que « le signe de la médiocrité est de ne louer que ce qui est médiocre ? ». A présent, il faut avouer qu'il est désormais très difficile de s'en sortir de cet engrenage, car cela exige un changement à tous les niveaux. Ce qui n'est pas pour demain. |
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