En
perspective de la distribution prochaine de quelque 350 logement sociaux au
niveau de la localité côtière de Cap Falcon, des enquêtes ménages ciblant les
demandeurs de logement ont été lancées depuis le début de la semaine dernière,
a-t-on appris hier de sources proches de l'APC de Aïn
El Turck. Ces enquêtes qui ont été lancées à partir
de Cap Falcon sont menées par sept commissions mises en place par la daïra de Aïn El Turck,
indiquent nos sources. L'opération se poursuit toujours pour toucher l'ensemble
des localités allant de St Roch à Aïn El Turck. Selon nos sources, des représentants des familles
ont été reçus au niveau de la daïra et des instructions ont été données pour
accélérer ces enquêtes et de renforcer les équipes des enquêteurs en passant de
deux à sept commissions. La série de protestations de demandeurs de logements,
qui caractérise l'essentiel de l'ambiance dans le chef-lieu depuis ces
dernières semaines, a incité les responsables de la wilaya à prendre des
décisions pour répondes aux doléances des citoyens. A ce sujet, sur instruction
du wali, une commission d'enquête au cas par cas a été installée par la daïra
d'Aïn El Turck et fait du
porte-à-porte chez les postulants du relogement du chef-lieu dans le but de
leur recensement. Les membres de cette commission ont entamé leur visite
d'inspection sur le terrain à partir de la petite localité de la Madrague avant
de se rendre dans le village de Cap Falcon où un impressionnant nombre de
familles sinistrées est répertorié. Ensuite, les membres de cette commission se
sont rendus chez des mal-logés du quartier Commandant Ferradj,
communément appelé Douar Maroc. Il importe de noter que des membres de comités
de quartier agréés, concernés par ce recensement, ont été sollicités pour
débusquer les fraudeurs. Il importe de signaler que des dizaines de demandeurs
de logements en colère ont investi la semaine dernière le siège de la daïra,
pour tenter d'attirer l'attention des décideurs sur la sordide situation dans
laquelle ils se débattent, depuis plus de deux décennies pour certains d'entre
eux, et ce, après avoir usé de tous les recours que leur confère la loi. Les
manifestants ont carrément bloqué l'accès au siège de la daïra et ont observé
un impressionnant sit-in en criant des slogans hostiles contre les autorités
locales. « L'ex-wali, M.Chérifi, nous a promis, lors
de sa dernière visite à Aïn El Turck,
de pendre en considération nos requêtes. Nous avons
naïvement pensé que c'était l'annonce de la fin de notre calvaire. Mais
malheureusement, au vu du subit renversement de la situation, rien ne prédit
vraiment en réalité que nous sortirons bientôt des ornières. Nous nous sommes,
en effet, retrouvés à la case départ maintenant, à savoir une situation des
plus déplorable, à laquelle nous souhaitons mettre un terme définitif » ont fait
remarquer des manifestants vivement désappointés. Notons encore dans cette
optique que trois chantiers de réalisation de projets de logements de formule
LPL, essaimés à travers ladite daïra, représentant au total 1.400 logements,
sont à l'arrêt depuis plusieurs années. Celui du quartier d'El Bahia, dans le
chef-lieu, de 300 logements est à l'arrêt depuis... 2013. Notons encore que
l'ex-chef de l'exécutif de la wilaya d'Oran a donné son feu vert pour la
réalisation de 50 logements de formule LPA dans la municipalité d'Aïn El Turck. L'assiette devant
abriter ce projet a été retenue et l'étude de
faisabilité a été achevée mais le projet demeure à l'état d'embryon sur le
papier. Mais comme le ridicule ne tue pas, la liste des bénéficiaires de ces 50
logements LPA a déjà été établie. « Ils (les demandeurs de logements) sont
venus, ils étaient tous là même ceux des autres municipalités, pour voir le
chef de daïra, mais ils sont repartis extrêmement déçus en promettant dur comme
fer de revenir en force dans les jours à venir » a ajouté un représentant de
familles sinistrées recasées dans un centre de transit, situé dans la localité
de Bouisseville, depuis plus de vingt (20) années.