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Sur
plus de 2 millions d'opérateurs économiques inscrits au registre du commerce,
seuls 9.000 entreprises disposent d'un code-barres linéaire sur leurs produits,
a indiqué Halim Recham,
directeur général de l'association GS1 Algérie, spécialisée dans l'identification
automatique et la codification des marchandises, lors d'un séminaire intitulé
«Les standards GS1 pour une meilleure traçabilité de la chaîne de logistique»,
tenue hier à l'hôtel Aurassi.
M. Recham a affirmé que le marché national manque actuellement de sérieux et de maturité surtout dans le secteur de l'industrie pharmaceutique. Il précise qu'aucune entreprise sur les 60 laboratoires algériens qui opèrent dans le secteur pharmaceutique n'a adopté jusqu'à aujourd'hui les standards GS1 Datamatrix, à l'exception d'une seule tentative de la part du groupe Saidal. GS1 Datamatrix est un code-barres matriciel qui dispose d'une capacité à stocker un grand nombre de données sur une surface imprimée très réduite et lui confère de réels atouts pour la sécurité sanitaire, la lutte contre la contrefaçon. Son appartenance aux normes internationales couplée à la syntaxe GS1 lui garantit un usage public, parfaitement ouvert ainsi qu'une reconnaissance dans le monde entier. M. Recham a affirmé que si certains produits algériens disposent de code-barres, aucun carton ou palette n'en dispose. «Ce qui veut dire que la relation entre le client et le fournisseur ne se fait toujours pas sur la base des normes et des standards». Il affirmé que la Tunisie compte déjà plus d'un millions d'unités codifiées dont la plupart vont adopter au cours de cette semaine le GS1 Datamatrix. Il a précisé que son association n'a pas cessé depuis 2008 d'essayer de convaincre les entreprises algériennes de la nécessité de codifier leurs produits et d'adopter le GS1 Datamatrix. Mais, dit-t-il, si certaines ont adopté la codification locale suite à l'exigence imposée par les grandes surfaces, aucune entreprise n'a adopté le Datamatrix qui est exigé par de nombreux pays dans les opérations d'exportation, notamment pour les produits pharmaceutiques. Il a cité l'Union turopéenne, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, l'Egypte et la Jordanie. Ce manque d'intérêt des entreprises est justifié, selon le même responsable, par «le vide juridique qui n'oblige pas les producteurs à se conformer à cette mesure». Il a ajouté que le code-barres n'est pas pris en considération dans la liste des données obligatoires à contrôler par les services de contrôle du ministère du Commerce. Le représentant du ministère du Commerce, M. Samir Koli, présent au séminaire, continue à affirmer que l'adoption de tels standards n'est pas une obligation, mais c'est une adhésion volontaire si le professionnel veut saisir l'importance de ces standards. |
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