Ils ne se
lassent pas, après neuf mois de mobilisation, les étudiants soutenus par nombre
de citoyens, toutes catégories confondues, sont descendus dans la rue pour
rejeter, en plein campagne électorale, les élections présidentielles du 12
décembre prochain. Ils se sont mobilisés, en ce 39ème mardi pour soutenir
l'étudiante Dahmani Nour El-Houda Yasmine, étudiante en droit, âgée de 22 ans,
arrêtée lors de la 30ème marche des étudiants, mardi 17 septembre et incarcérée
à la prison d'El Harrach.
L'étudiante a
comparu avant-hier avec une vingtaine de manifestants, près du juge au tribunal
de Sidi M'hamed. Le procureur a requis une peine de
deux années de prison ferme et une amende de 100.000 DA à l'encontre de
l'étudiante et pour l'ensemble des prévenus. « Libérez Nour
el Houda Yasmine », « libérez nos enfants », «
libérez les otages », tels sont les slogans entonnés par les manifestants qui
continuent à réclamer « un changement radical du système ». Les étudiants ont
levé haut le portrait de Nour El Houda
Yasmine, arrêtée lors de la marche parce qu'elle avait brandi une pancarte
dénonçant « la corruption et la Issaba ». Comme
d'habitude la marche a pris son départ depuis la Place des Martyrs, en ralliant
dans son passage d'autres manifestants qui attendaient un peu partout l'arrivée
des étudiants , et ce, pour se rendre au Boulevard Amirouche
et la Place Audin. Ils scandaient tous « ce hirak est un devoir national et celui qui vote est un
traitre national », « Etat civil et non militaire », « non au recyclage du
système » et « non , il n'y aura pas de 5ème mandat »,
faisant ainsi référence aux anciennes figures du système qui ont servi le
système Bouteflika . Les étudiants et les autres manifestants n'ont pas oublié
les frères palestiniens en scandant « Palestine Chouhadas
» en guise de solidarité et de soutien avec les victimes des derniers
bombardements israéliens sur Ghaza.