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En
Algérie, le cancer du poumon constitue un véritable fléau avec environ 35.000
nouveaux cas et 20.000 décès par an. Le cancer du poumon reste une affection
fréquente, grave, de diagnostic très tardif et pose un véritable problème
diagnostique et thérapeutique qui impose une réflexion raisonnable sur la
meilleure prise en charge. Les spécialistes algériens et étrangers (Français et
Tunisiens) tirent la sonnette d'alarme sur l'évolution fulgurante des cancers
bronchiques et les broncho-pneumonies chroniques obstructives (BPCO).
Oran enregistre plus de 500 nouveaux cas de cancer du poumon chaque année. Un chiffre qui donne froid au dos, si l'on sait que ce type de cancer tue chaque année pas moins de 4.000 Algériens. Il s'agit là d'une pathologie qui a pour cause le tabagisme, puisque 9 cancers du poumon sur 10 surviennent chez des sujets qui fument. Cette année pas moins de 150 nouveaux cas de cancer du poumon ont été enregistrés à l'EHU 1er-Novembre. Plus le diagnostic est précoce, plus le traitement sera bénéfique, surtout pour les cancers bronchiques. Avec 35.000 nouveaux cas de cancer broncho-pulmonaire chaque année en Algérie, la prévalence monte en flèche à cause du tabac en premier lieu et des facteurs extérieurs, tels que la pollution, le stress et le tabagisme passif. Il faut signaler que si le malade est pris en charge dans le mois, sa vie sera prolongée avec des traitements chimiques et cela lui évitera la chirurgie. Ces chiffres sont appelés à connaître une ascension dans les années à venir, dans la mesure où les Oranais, comme tous Algériens, commencent à découvrir un nouveau phénomène «fumer la chicha». La consommation de la «chicha » s'est imposée comme un vrai phénomène de société. Preuve en est les cafés-narguilés, ces salons de thé et autres cafétérias proposant ce produit moyennant 250 DA, voire 500 dinars, qui prolifèrent un peu partout. A Oran il existe en fait une trentaine de cafés proposant la «chicha» qui est composée de 25% de tabac mélangée à de la mélasse et un arôme de fruits. Mais derrière ce goût suave et exquis de fraise, de kiwi, de cerise ou de miel, se cachent de vrais «tueurs». Muni d'un long tuyau communiquant avec un flacon d'eau aromatisée que la fumée traverse avant d'arriver à la bouche du fumeur, le narguilé est très dangereux. Le fumeur de narguilé est exposé à de plus importantes quantités de nicotine, de monoxyde de carbone et d'autres toxines que le fumeur de cigarettes. La fumée d'une heure de chicha équivaut à 100 ou à 200 cigarettes. Bien que peu répandu en Algérie comme dans les autres pays arabo-musulmans, le phénomène de la chicha suscite déjà moult interrogations. L'arrivée de cette pipe orientale en Algérie, ses effets sur la santé du consommateur en sont les principales. Le phénomène de la consommation de la «chicha» dans les cafés et les lieux publics semble prendre de l'ampleur surtout parmi les jeunes. Le nombre de cafés qui servent le narguilé progresse de mois en mois. Cette sensation agréable parfumée trompe tous ceux qui fument la «chicha», car ils n'imaginent pas que les nombreux produits toxiques inhalés peuvent avoir des effets sur la santé. En effet, selon des enquêtes réalisées par les services de la santé pas moins de 19% de jeunes entre 16 et 25 ans sont accros à la chicha à Oran. |
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