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Une enseignante victime d'une dépression nerveuse: La colère monte encore d'un cran au lycée Allal Sidi Mohamed

par S. M.

La colère est montée encore d'un cran au lycée Allal Sidi Mohamed (Technicum de jeunes filles). Cet établissement secondaire, jadis un lycée prestigieux de la ville, est secoué depuis la rentrée des classes, par des incidents de grande gravité. Le personnel enseignant de ce lycée, qui a organisé dimanche un rassemblement de protestation, dénonce un climat « délétère » subi, essentiellement, par les enseignants et dont nombreux risquent de succomber dans les jours à venir au stress permanent provoqué par la « démission de la tutelle qui n'a rien fait pour trouver des solutions concrètes et urgentes aux graves problèmes de ce lycée ».

Une enseignante de cet établissement est succombée au début de la semaine à une dépression nerveuse et ses collègues craignent d'autres victimes de cette « situation de pourrissement », dans ce lycée. Une pétition signée par une dizaine d'enseignants affiliés au Snapest a été, ainsi, lancée pour dénoncer la « mauvaise gestion » et pour exiger l'intervention prompte des services concernés. La tension est à son comble dans le cycle secondaire à Oran.

Mauvaise gestion, accusations avérées de corruption contre des proviseurs et des cadres de l'Education, insécurité, sureffectif, grèves cycliques? les défaillances de la dernière rentrée scolaire sont nombreuses. Le problème de surcharge a atteint, dans certains lycées, notamment Cdt Ferradj, Emir Khaled, Merah Abdelkader, Bouaziz Rabia, un seuil intolérable. Le Syndicat des enseignants (Snapest) dénonce également le grave retard dans le traitement du dossier des indemnités d'expérience professionnelle qui traîne depuis sept ans. Autre point soulevé par ce syndicat est l'insécurité dans les lycées qui ont été secoués, récemment, par des incidents d'une rare violence notamment le lycée ?Allal Sidi Mohamed'. Deux mois après la rentrée des classes, plusieurs lycées à travers le territoire de la wilaya sont toujours secoués par des mouvements de protestation du personnel enseignant qui conteste la « mauvaise gestion administrative, l'insécurité et la corruption qui gangrène ce secteur ». Il est à signaler que le bureau local du Snapest est monté, récemment, au créneau pour dénoncer les « graves défaillances dans la gestion administrative» et pour exiger l'ouverture en urgence d'enquêtes sur les scandales (harcèlement sexuel, insécurité, intimidations des enseignants) qui secouent les lycées de la ville. Le syndicat autonome avertit que les ratages de cette rentrée scolaire ne seront pas sans conséquence sur le secteur.