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Le MCO a-t-il
laissé échapper une victoire largement à sa portée à Béchar ? C'est du moins
l'impression de nombreux observateurs ayant suivi le match JSS - MCO. Ceci
n'enlève rien au mérite des Oranais du Mouloudia qui
ont bien négocié leur match et, encore plus, ont réussi à conserver leur
troisième place face à un concurrent direct et en déplacement avec une pléiade
d'absents pour diverses raisons. Disons-le tout de suite, sur le plan
mathématique, le MCO est en train de séduire et même surprendre. Le staff
technique, composé de Chérif El-Ouazani, Mecheri Bachir, Sebbah Benyagoub, Abdeslem Benabdellah et le préparateur physique, Djamel Bekadja, est en train de faire du bon travail comme en
témoignent les résultats actuels. L'autre satisfaction réside dans l'éclosion
des jeunes talents que Chérif El-Ouazani et ses
collaborateurs suivent de près pour une éventuelle promotion en équipe fanion.
Plus encore, les gardiens de but des différentes catégories s'entraînent avec Benabdelalh, le responsable des gardiens. Là, on parle du jeune keeper Oulahbib Imad Eddine qualifié de gardien plein d'avenir compte tenu de ses qualités techniques et morales, selon un membre du staff technique. Cependant, la gestion administrative laisse à désirer et n'est pas du tout en conformité avec l'excellent parcours réalisé jusque-là. Cette situation risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences et surtout de freiner l'élan de l'équipe, au moment où le Mouloudia fait l'objet de pression, et même de menaces, de la part de la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). Est-il concevable qu'un club comme le MCO se trouve sans président depuis le début de saison ? Cinq mois sont passés et le conseil d'administration de la Société sportive par actions, SSPA/MCO ne s'est pas réuni pour élire un nouveau président en remplacement d'Ahmed Belhadj dit «Baba». Youcef Djebarri a bel et bien promis, à travers de nombreuses déclarations à la presse, la tenue d'une assemblée générale des actionnaires, mais en vain. Les autres actionnaires semblent ne plus se soucier de l'avenir du club. Dans ce contexte, on a appris que la direction actuelle du club envisage de passer à l'action pour mettre tout le monde devant ses responsabilités. On parle d'une rencontre prévue jeudi dont l'ordre du jour est de trouver les solutions pour mettre fin à cette mascarade et réfléchir sur les mécanismes réglementaires pour débloquer toutes ces contraintes administratives. Mais, au vu de ce qui se trame ici et là, la majorité des actionnaires n'ont pas encore digéré la nomination de Chérif El-Ouazani sur insistance de l'ex-wali, Mouloud Cherifi, au poste de directeur général. Ce qui explique leur silence. Aujourd'hui, Chérif El-Ouazani souhaite se contenter du poste d'entraîneur en chef et se désister des affaires administratives, un domaine qu'il ne maîtrise pas. En effet, outre la crise financière aiguë dans laquelle il se débat, le club fait l'objet de sérieuses menaces de la part de la DNCG, risquant tout simplement la défalcation de trois points. Les documents comptables et administratifs exigés par cette instance dans le cadre de sa mission de «recadrer» la gestion financière des clubs professionnels en Algérie, ne sont pas disponibles dans les bureaux de l'administration de la formation oranaise. Situation inédite et qui risque de s'empirer avec cette affaire de documents exigés par la DNCG. Les conflits internes et le comportement inexplicable de certains actionnaires malintentionnés, ceux qui ont toujours boycotté les assemblées générales précédentes ne semblent pas conscients du danger qui guette le Mouloudia d'Oran. A présent, tous les espoirs reposent sur les autorités locales pour intervenir afin d'obliger les actionnaires de la SSPA à organiser leur AG. C'est la seule issue pour sortir de cet engrenage. Ceux qui veulent se venger sur une tierce personne n'ont pas le droit de le faire au détriment du MCO et de son histoire. |
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