En
application des directives du wali d'Oran visant à mettre un terme à
l'occupation illicite de l'espace public dans les grandes cités d'habitat, 17
extensions illicites à Aïn El-Turck,
Bousfer et Mers El-Kébir
ont été démolies, a-t-on appris hier de sources proches des services techniques
de la daïra de Aïn El-Turck.
L'opération qui se poursuit toujours touchera l'ensemble des cités réparties
sur les communes de la daïra, précise-t-on. Face à la prolifération des
extensions illicites opérées par des locataires dans les cités de plusieurs
communes, notamment les habitants du rez-de-chaussée qui se sont accaparés des
espaces publics, les services des communes viennent de lancer une campagne de
contrôle qui cible essentiellement les cité à grande concentration
d'habitations, Mers El-Kébir, Bousfer
et Aïn El-Turck. Selon nos
sources, la commission chargée de lutter contre les extensions illicites a été
interpellée par des citoyens après avoir constaté que des locataires de
certains immeubles se sont illicitement accaparé les espaces à l'extérieur de
l'immeuble. Des extensions sauvages au pied des immeubles faites de tôle
ondulée, de roseaux et de baraques de fortune. Dans la commune de Aïn El-Turck, nos interlocuteurs
indiquent qu'une première opération menée en fin d'année dernière dans la cité
longeant la double voie menant au village de Cap Falcon par les services de
l'APC de Aïn El-Turck avait
permis de démolir une douzaine d'extensions illicites. Il s'agit en fait
d'extensions ceinturant partiellement les habitations qui ont été érigées par
les locataires des logements situés au rez-de-chaussée des immeubles. Il y a
une dizaine de jours, le wali d'Oran, Abdelkader Djellaloui,
a sommé les présidents d'APC et les chefs de daïras côtières de procéder à la
démolition des constructions et autres extensions illicites qui ont été érigées
sur les plages. Le chef de l'exécutif a affirmé qu'il n'hésitera pas à
sanctionner tout responsable qui permet à des individus de transformer les
plages en bidonvilles. En fin d'année dernière, a l'issue d'une rencontre avec
les maires de la wilaya, l'ex-wali d'Oran, M. Cherifi
Mouloud, avait donné de fermes instructions pour s'attaquer au phénomène des
espaces publics squattés par des locataires et par les commerçants, notamment
dans les centres urbains. L'ex-wali a insisté sur la libération de tout espace
public exploité sans autorisations, si besoin avec le recours à la force
publique. La transgression relative à l'extension illicite opérée au bas des
immeubles semble avoir tendance à prendre des proportions démesurées. Il
importe de noter que le phénomène se pose avec acuité dans la municipalité d'Aïn El-Turck au même titre que
les trois autres communes. Cette transgression a été aussi relevée à la cité
des 350 logements sociaux et au quartier El Bahia à mi-chemin vers Cap Falcon.
Il importe aussi de noter que le phénomène des constructions illicites a
également pris des proportions presque incontrôlable et l'ironie du sort veut
que se soit la zone d'extension touristique, ZET,
englobant le village de Cap Falcon, la localité de La Madrague et le lieudit
Pain de Sucre, qui est la plus touchée par la bidonvilisation, et ce avec
l'installation de plusieurs regroupements de masures hideuses qui enlaidissent
le paysage.
Notons
aussi que dans les prestigieuses localités de Paradis Plage et de Claire
Fontaine, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom pour lequel
elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et en tôle ondulée,
constituant un immense bidonville, ont entamé insidieusement le grignotement du
sable.