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La neige a pointé le bout de sonnez.
Les collines de Terny et Ain Ghoraba
(daïra de Mansourah) ont vu tomber les premiers flocons de neige, au plus grand
plaisir des agriculteurs et éleveurs de ces localités blotties à plus de 1.200
mètres d'altitude au sud de Tlemcen. Il faut rappeler que le barrage de Mefrouch et les cours d'eaux se sont asséchés, du fait du
déficit pluviométrique. Cet été, les éleveurs de Terny
ont éprouvé toutes les peines du monde pour abreuver leur bétail. Dans Béni-Snous également, le niveau d'eau du grand barrage de Béni-Bahdel est préoccupant. Mais ces chutes de neige sont de
bon augure pour la saison agricole. Les habitants de Terny
n'ont pas caché leur joie en regardant la fine pellicule blanche qui s'est
installée au début de la semaine dernière sur le sol de leur commune. «C'est la
première offensive hivernale ! Ce n'est pas assez, le sol n'a pas été
totalement saupoudré de neige, mais c'est de bon augure pour les agriculteurs
et les éleveurs, d'autant que nous sommes à mi-saison
de l'automne et les précipitations de cette période ont permis de recharger des
sols secs jusque-là après plusieurs mois de sécheresse», ont souligné des
éleveurs de la commune de Terny. Plus au nord de
Tlemcen, le brusque changement intervenu ces derniers jours, après une longue
période de sécheresse, a aussi ravivé l'espoir des agriculteurs de Hennaya, Remchi, Ouled Riah, Sabra, Béni-Boussaid, Maghnia, Bab El-Assa, Ain Nehala, Bensekrane, Fehoul, Fellaoucène, Souahlia, Ghazaouet, Nedroma et Ouled Mimoun qui ont accueilli avec une grande satisfaction
les fortes précipitations qui se sont abattues sur ces terres fertiles. Ces
régions sont plutôt connues pour leurs cultures céréalières, légumineuses et la
diversité de leurs plantes (agrumes). Au-delà de cette variabilité des espèces,
il existe aussi une immense diversité variétale. A titre d'exemple, le petit
pois ou le pois chiche se répandent dans ces localités. De même, de nombreuses
variétés de blé sont cultivées au nord de la wilaya. Mais, ces spécialités sont
sujettes à l'évolution des conditions et changements climatiques. Au moment où
les agriculteurs de la wilaya se sont lancés dans les labours-semailles, un
ingénieur agronome retraité de Hennaya préconise que
«les agriculteurs recherchent la meilleure rotation des cultures pour éviter
l'épuisement des sols et le développement des parasites. Les techniques
mécanisées de travail du sol avec le labour engendrent l'émiettement excessif,
le tassement et la compaction des sols, l'érosion, le ruissellement,
l'appauvrissement et le dessèchement des terres.
Ces terres en danger nécessitent d'autres techniques agricoles, en particulier de fertilisation sans parler des influences climatiques qui accentuent l'infertilité et la fragilité des sols. Il faut également convaincre les agriculteurs des avantages des plantes de couverture et au lieu de recourir à la plantation des cultures vivrières, ils doivent adopter les cultures de couverture, car leur culture requiert très peu de main-d'œuvre supplémentaire ou en nécessite moins parce qu'elles ont moins à lutter contre les mauvaises herbes. En outre, les semences sont facilement accessibles et sans frais supplémentaires pour les agriculteurs. Leur biomasse procure des avantages en matière de nourriture, fourrage pour l'amélioration de la fertilité du sol. Cela dit, la restauration de la fertilité des sols grâce à la jachère est très bénéfique. Elle résulte d'un accroissement de la teneur en matière organique, à la base du fonctionnement biologique des sols, et s'accompagne d'un accroissement de la diversité de la faune et de la flore». |
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