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Oran :
Aïn El Turck: Les averses sèment la panique chez les occupants de l'habitat précaire
par Rachid Boutlelis ![]()
L'absence
d'un suivi rigoureux et régulier, pour tenter de parer aux désagréments causés
par les intempéries, a été lamentablement mise à nu dans le chef-lieu à
l'instar des trois autres municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck, après les vents
accompagnés de pluies qui se sont abattues, par intermittence, ces dernières
heures. Ce piteux constat, fruit d'une gestion tâtonneuse, a été relevé hier
sur les axes routiers, les venelles, les espaces publics ainsi que certaines
superficies occupées par des chantiers en somnolence, qui se sont rapidement
transformés en bourbiers à la faveur d'une matinée pluvieuse. L'obstruction de
la grande majorité des avaloirs a largement contribué à la formation de
véritables mares d'eaux pluviales, notamment au niveau des ronds-points,
bloquant ainsi carrément la circulation automobile et piétonnière dans presque
toutes les zones essaimées à travers cette contrée côtière. La partie basse de
la municipalité d'Aïn El Turck
où est répertorié l'essentiel de l'habitat précaire est la plus durement
touchée par les averses. Ce triste état de fait a été, notons-le, à l'origine
de beaucoup de désagréments dont ont été exécrablement confrontés les écoliers
hier matin, pour regagner leurs établissements scolaires respectifs, en butant
sur d'énormes difficultés qui s'identifient à travers la stagnation des eaux
pluviales. Les trottoirs détériorés et /ou éventrés, suite à des modifications
anarchiques opérées, dans une totale et insolente passivité des uns et des
autres, par des particuliers ou encore squattés par des commerçants en
violation aux règles élémentaires en vigueur, ont poussé les piétons et les
enfants, à emprunter les chaussées, envahies par les eaux pluviales, avec tous
les risques et périls qui en découlent. Des riverains ont retroussé leurs
manches pour balayer les eaux qui ont envahi leurs ruelles. « Si les
responsables concernés daignent faire leur travail convenablement, nous ne
serons pas confrontés à chaque fois à de multiples contraintes dès que se
manifestent les premières petites pluies automnales. Cela augure le pire
malheureusement pour l'hiver » ont déploré avec dépit des habitants du quartier
Mohamed Ferradj, communément appelé Douar Maroc. Le
même son de cloche s'est fait entendre à ce propos par d'autres riverains
sidérés, domiciliés dans d'autres parties de cette commune. Il importe de
signaler également que les averses, accompagnées de rafales de vent, qui se
sont manifestées ces dernières 24 heures, ont suscité la peur parmi les
familles domiciliées au niveau de la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck et les occupants des
bidonvilles essaimés à travers cette zone. En effet, les riverains de cette
partie de cette municipalité ainsi que les occupants des regroupements de
constructions illicites ont passé une nuit blanche, de crainte que leurs
maisons ne soient envahies par les eaux pluviales. Selon des sources
concordantes, des effondrements et des inondations ont été signalés dans cette
zone et dans les bidonvilles qui longent la façade maritime de la localité de Claire-Fontaine et celle de Paradis-Plage. Hier matin, les
riverains demeurant dans cette zone étaient pour la plupart affairés à réparer
les dégâts causés la veille par les averses et les vents. Certains, qui ne
semblent pas avoir fermé l'œil durant la nuit, ont carrément fait sortir leurs
meubles et autres effets personnels pour dégager la boue, qui a été drainée par
les eaux pluviales à l'intérieur de leurs habitations. Les abords immédiats du
regroupement de constructions illicites implantées à Claire-Fontaine
et Paradis-Plage, se sont carrément transformés en de véritables marécages dans
lesquels ont pataugé les habitants. En effet, hier un laps de temps après les
averses, presque toute la municipalité a été submergée par les eaux pluviales
qui ont inondé les habitations de la partie basse, notamment où des habitants
sont restés bloqués dans leur maison et où les chaussées inondées faisaient
peine à voir. Les déblais, provenant des chantiers de constructions et/ou
d'aménagements d'habitations, entassés sur les trottoirs et sur la voie
publique, ont été emportés par les eaux et ont causé des obstructions dans les
rues et les boulevards. « Nous tentons de colmater les énormes brèches, fruit
d'une gestion désastreuse, qui se répercutent négativement sur notre cadre de
vie » ont fait remarquer au Quotidien d'Oran des riverains vivement
désappointés, de la partie basse de la localité de Bouisseville
où des inondations d'habitations ont été signalées lors des averses. « C'était
à prévoir avec les avaloirs obstrués, qui n'ont été nullement ciblés par des
opérations de curage depuis des années. A la moindre petite averse, nous nous
retrouvons dans la même situation sordide et ce, sans que cela n'offusque plus
personne. C'est aberrant et impardonnable » se sont encore indignés nos
interlocuteurs.
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