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![]() ![]() ![]() La CSA satisfaite du suivi de l'appel: Grève, marches et rassemblements des syndicats autonomes
par M. Aziza ![]() En
réponse à l'appel de 13 syndicats autonomes relevant de la Confédération des
syndicats autonomes (CSA), les travailleurs, notamment de l'éducation et de la
santé ainsi que d'autres secteurs, ont observé hier une grève, qui a été suivie
par des rassemblements et des marches dans plusieurs wilayas du pays. Ils ont,
à travers cette action, réitéré encore une fois leur détermination à soutenir
le Hirak et à militer pour des changements à tous les
niveaux, répondant ainsi aux aspirations et à la volonté du peuple. A Alger,
des dizaines de délégués syndicaux ont observé un rassemblement à la place des
Martyrs pour « réitérer leur attachement au nom de la confédération aux
revendications du peuple ». Des revendications qualifiées de « légitimes »,
selon Lyes Merabet, président du Syndicat national
des praticiens de la santé publique (SNPSP) et «qui ne sont toujours pas
concrétisées», regrette-t-il. Notre interlocuteur a précisé, par ailleurs, que
les membres de la CSA estiment que « les conditions pour aller aux élections
présidentielles ne sont pas réunies ». Le Dr Merabet
a précisé que finalement «il n'y a pas eu un consensus et il n'y a pas eu une
adhésion massive du peuple à la proposition du pouvoir, la preuve, les
Algériens sont dans la rue chaque vendredi et mardi pour dire non aux
élections». Et de préciser : « Ils sont nombreux dans la rue, ce n'est pas
quelques éléments comme a déclaré le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah ». Selon le Dr Merabet,
les membres de la CSA considèrent qu'il y a toujours la possibilité d'aller
vers un consensus. Et de préciser : « On est de ceux qui pensent qu'il faut
revenir aux présidentielles, plutôt ce qu'on a appelé un mandat de transition
constituant, au lieu d'une période de transition ouverte à tous les risques ».
Et de rappeler que ce projet a été déjà proposé le mois d'avril passé,
malheureusement, « on n'a pas pu avancer en raison de la position ambiguë de
certains partis politiques», regrette-t-il. «D'ailleurs, jusqu'à aujourd'hui,
les partis politiques n'arrivent toujours pas à se réunir autour d'une table,
pis encore, des chefs de parti sont déjà candidats à la présidentielle du 12
décembre prochain ». Il précise dans ce sens qu'une rencontre sur ce projet
politique est prévue à la fin de la journée dans le cadre de l'espace de la
société civile initié par la CSA, pour justement soumettre et débattre un
projet de consensus que la CSA voudrait soumettre aux partis politiques, personnalités
politiques et au pouvoir en place. La CSA croit en une démarche consensuelle,
dit-il, en insistant que « le consensus ne peut pas se concevoir sans le
pouvoir en place ». Messaoud Boudiba, secrétaire
national chargé de la communication, porte-parole du Cnapeste,
a affirmé pour sa part que la grève, les marches et les rassemblements ont été
une réussite globalement. Ce qui a permis de donner une image claire et
explicite sur la position et l'adhésion des travailleurs au mouvement populaire
en marche, pour la construction d'un Etat de droit. Il dira, en outre, que les
travailleurs rejettent les manœuvres politiques du gouvernement en place et
exigent son départ. En précisant que la majorité du peuple a besoin d'un
environnement de confiance pour pourvoir avancer dans
le projet de la construction d'un Etat libre et démocratique. Le président de
l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a exprimé le soutien
indéfectible des syndicats autonomes affiliés à la CSA au Hirak
et aux revendications populaires, qui ne sont toujours pas satisfaites « par ce
gouvernement qui ne cesse de provoquer les syndicats par des décisions
incompréhensibles ». Pourtant, affirme-t-il, « ce gouvernement a été installé
pour assurer la gestion des affaires courantes seulement ». Ce genre de
provocations, précise Sadek Dziri,
« nous a poussés à remettre sur la table les dossiers relatifs aux libertés
syndicales, au régime de retraite, pouvoirs d'achat, santé publique et
protection sociale.
Il a affirmé que le suivi de la grève a été mitigé et diffère d'une commune à une autre et d'une wilaya à une autre, mais, dit-il, la grève a été réussie notamment dans le secteur de l'éducation. La CSA réclame la libération de tous les détenus d'opinion et la construction d'une Algérie nouvelle, une Algérie de droit et de justice sociale. |
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