La
grogne des familles sinistrées ayant, faute de mieux, élu domicile dans des
constructions illicites rudimentaires, constituant le sordide bidonville de
«?Oued namousse', en référence au ru desséché
traversant le village Filaoucène, communément appelé
?El Qaria', enfle perceptiblement au fil des jours.
Leur colère a, en fait, commencé à se manifester plus d'une année auparavant et
ce, avec l'arrêt des travaux du projet de réalisation, confiée à une entreprise
étrangère, d'une cité de 500 logements de formule LPL, située juste en face de
l'entrée principale dudit village. «Notre relogement est compromis. Nous
interpellons le wali pour intercéder dans cette situation délétère qui n'a que
trop perduré à nos dépens. Nous avons été gavés de promesses, ces 20 dernières
années, par les responsables locaux concernés, qui se sont succédé depuis et
malheureusement nous n'avons pas encore vu le bout du tunnel. Il importe de
noter que ces familles ont poussé un ?ouf' de soulagement quelques mois
auparavant, lorsque l'ex-wali d'Oran M. Chérifi en
l'occurrence, a exhorté les responsables à afficher les listes des
bénéficiaires des logements de cette cité et ce, suite aux multiples
rassemblements des postulants devant le siège de l'APC administrativement
compétente. Les responsables concernés semblent vraisemblablement être
confrontés à un véritable casse-tête pour confectionner la liste des
bénéficiaires en raison, notamment, des travaux inachevés du projet en
question. Un membre du comité de quartier, abordé par ?Le Quotidien d'Oran',
n'est pas allé du dos de la cuillère pour déplorer, avec une pointe de dépit,
«que l'arrêt des travaux du projet de réalisation d'une cité de 500 logements à
?El Qaria' inquiète grandement les familles
postulantes du bidonville ?Oued namousse'». Notons en
effet, que le lancement de ce projet de 500 logements LPL a suscité une grande
satisfaction des familles, qui ont malheureusement vite désenchanté en
apprenant l'arrêt des travaux suite à la défaillance de l'entreprise chargée de
sa réalisation. «A ce jour, soit près de 2 ans après leur subit arrêt, les
travaux n'ont toujours pas repris. Les familles sinistrées, qui ont déposé des
demandes de logements auprès des services concernés, ne savent plus à quel
saint se vouer», a encore déclaré le représentant du comité. D'une source
proche du dossier on apprend que «les travaux de ce projet, qui sont à l'arrêt
et ce, suite à la défaillance de l'entreprise réalisatrice, ne sont pas encore
prêts d'être relancés en raison d'un problème financier. Toujours est- il que
selon un recensement établi par les services en charge de ce sensible dossier,
le projet de réalisation d'une cité de 500 logements sociaux, ne sera
vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des
familles sinistrées du bidonville ?Oued namousse',
qui dépasse les 600 dossiers déposés. Il faut signaler qu'outre les habitants
des bidonvilles et les demandeurs de logement, ayant déposé des dossiers, il y
a plusieurs années, de nombreuses familles squattent des bien communaux
notamment le Théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies de
vacances. Des familles qu'il faudrait aussi reloger pour permettre à la
municipalité de récupérer ses biens. Notons dans ce contexte que l'ex- chef de
l'Exécutif de la wilaya d'Oran s'est enquis, lors de sa dernière visite dans la
daïra d'Aïn El Turck, du
taux d'avancement des travaux de réalisation de la cité des 300 logements de
formule LPL, sis dans le quartier d'El Bahia, à mi-chemin du village de Cap
Falcon, dans la municipalité d'Aïn El Turck, qui sont à l'arrêt depuis novembre 2013. Il a
ordonné aux responsables concernés de relancer les travaux de réalisation dans
les plus brefs délais. Fort malheureusement, ni les travaux du projet de
réalisation des 500 logements d' ?El Qaria', ni ceux
des 300 logements du quartier d'El Bahia n'ont encore été lancés.