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Le gouvernement
a tenu à rassurer ses partenaires étrangers dans le secteur de l'automobile de
la disponibilité de l'Algérie à poursuivre son aventure pour peu que les engagements
pris envers l'Etat soient respectés. «Les ambassadeurs et les opérateurs
voulaient s'assurer que la dynamique de l'industrie automobile telle qu'elle a
été projetée par l'Etat algérien n'a pas été compromise. Nous avons expliqué
qu'il s'agit de mettre les dossiers en conformité avec les engagements. Les
entreprises en production sont maintenues et les engagements seront respectés
de part et d'autre», a indiqué, jeudi, la ministre de l'Industrie et des Mines,
Djamila Tamazirt. Ainsi, et selon elle, «toutes les
entreprises devront reprendre leurs activités à partir de 2020 sur la base des
engagements souscrits dans les cahiers des charges et dans le cadre
réglementaire régissant ce secteur, notamment le décret 334-17 du 28 novembre
2017». La ministre avait déjà évoqué ce dossier en indiquant que des
administrateurs ont été désignés à la tête des groupes industriels dont les
avoirs ont été gelés et les propriétaires interpellés, «pour assurer la
continuité de la production et préserver les postes d'emploi».
Par ailleurs, elle a annoncé la signature, avant la fin 2019, de conventions avec des équipementiers automobiles pour fabriquer en Algérie les pièces et composants nécessaires pour les usines d'assemblage de véhicules. «Des équipementiers de tous les opérateurs vont être présentés d'ici la fin d'année en vue de signer des conventions de sous-traitance et de fabrication de pièces de rechange, permettant ainsi de remplir la condition du taux d'intégration nationale qui accuse jusque-là un retard», a déclaré la ministre à la presse en marge du lancement d'un programme de formation au profit des jeunes entrepreneurs. En septembre dernier, elle avait déclaré que les usines automobiles «doivent parvenir à un taux d'intégration de 15%», expliquant que l'augmentation du taux d'intégration par les opérateurs de cette filière qui «sont tous à leur troisième année de production permet l'émergence d'un tissu industriel de PME, de développer cette activité et de s'orienter vers l'exportation». Pour la ministre, lors de la discussion avec les partenaires étrangers, il a été convenu de passer à la deuxième étape en se penchant sur cette question d'intégration nationale, rappelant que le taux d'intégration exigé dans les cahiers des charges des entreprises d'assemblage était de 15% à la troisième année et de 40% à la cinquième année. Concernant le projet Peugeot, Mme Tamazirt a fait savoir que son usine était toujours en construction et devrait être opérationnelle au 1er semestre 2020. Elle a également indiqué que son département continuait d'examiner toutes les demandes pour l'installation d'une usine d'assemblage de véhicules en Algérie, dans le cadre de la poursuite de la stratégie du secteur qui vise à produire 60.000 véhicules à l'horizon 2023. Quant aux demandes rejetées par le ministère, Mme Tamazirt a expliqué qu'il s'agit de cas de «non-conformité» au dispositif de loi ou de dossiers incomplets. |
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