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36ème vendredi de mobilisation populaire: La protestation se poursuit

par M. Aziza

La mobilisation contre les «résidus du système» a encore du souffle, et ce, après huit mois de contestation continue. Ce vendredi encore, les citoyens de différentes catégories sociales sont sortis dans la rue pour exprimer le rejet des élections «dans ces conditions» et pour exiger la libération des détenus du hirak qualifiés «d'otages».

A Alger, comme partout dans les grandes villes du pays, les manifestants ont appelé au départ de Bensalah et de Bedoui et ceux qui sont derrière leur maintien. Suivant l'actualité, les manifestants ont, à travers leurs slogans, répondu aux propos tenus par le président par intérim, Abdelkader Bensalah, auprès de son homologue russe, le président Vladimir Poutine. Qualifiant ses propos «de honte», les protestataires ont scandé «honte à vous, un président ne peut pas se plaindre de son peuple auprès des Russes».

Les manifestants n'ont pas cessé de réclamer un Etat civil et la libération de l'ensemble des détenus d'opinion : «Libérez le Moudjahid Lakhdar Bouregaa», «Libérez Karim Tabou, Samir Belarbi et Fodil Boumala». D'autres scandaient «libérez nos enfants et incarcérez les enfants de ceux qui ont pillé l'Algérie» et «libérez nos enfants, ils ne sont pas des trafiquants de cocaïne».

Des foules, l'une arrivant de la place du 1er Mai, l'autre de Bab El Oued, se sont croisées près de la grande poste créant une ambiance assez particulière. Marchant ensemble vers la rue Pasteur, les manifestants scandaient «il n'y aura pas de vote avec les gangs» ou «à Alger, il n'y aura pas de vote». Les protestataires entonnaient auprès des services de la police «ce hirak est un devoir national». Sur une pancarte il était écrit «je me bats pour un Etat de droit qui protégera les droits de tous les citoyens y compris les droits des policiers...».

Les manifestants ont prédit un tsunami le vendredi prochain, une date qui coïncide avec la célébration du 1er Novembre, le 65ème anniversaire du déclenchement de la révolution, «tsunami, le 1er Novembre» scandaient les protestataires.