|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Au
moment où l'Union nationale des personnels de l'enseignement et de la formation
(UNPEF) a appelé à une journée de grève des enseignants du primaire, pour ce
mercredi (23 octobre), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation
(SNTE) rend public un communiqué à travers lequel il appelle à une grève dans
les écoles primaires pour aujourd'hui.
Pour rappel, des enseignants du primaire avaient déjà observé deux grèves «surprise» suivies de rassemblement devant les directions de l'éducation locales et devant le siège de l'annexe du ministère de l'Education à Alger, et ce, en réponse à un appel diffusé via Facebook. La question qui se pose est pourquoi deux actions différentes pour pratiquement les mêmes revendications ? Sachant que jusqu'à preuve du contraire, le SNTE et l'UNPEF font partie du collectif des syndicats autonomes des travailleurs de l'Education nationale. Les deux organisations syndicales sont également membres actifs dans la Confédération des syndicats algériens (CSA). Selon certaines sources syndicales, le SNTE n'a pas assisté à la réunion de la Confédération des syndicats algériens (CSA) tenue jeudi dernier. Une rencontre qui a été organisée pour débattre sur une «rentrée sociale difficile» et pour exprimer un «rejet de l'avant-projet de la loi sur les hydrocarbures» sans oublier les revendications sur plusieurs dossiers sociaux. Pour rappel, à l'issue de cette réunion, la Confédération a appelé à une journée de protestation sous forme de marches le 29 octobre. Le SNTE veut-il se démarquer du collectif des syndicats autonomes des travailleurs de l'éducation et de la Confédération des syndicats algériens, ou veut-il être le meneur de cette action ? Une autre question qui se pose: est-ce que l'UNPEF a consulté les autres syndicats, notamment ceux concernés par l'enseignement primaire, étant donné qu'ils sont tous regroupés au sein du collectif des syndicats autonomes des travailleurs de l'éducation ? Dans tous les cas de figure, mener des actions ou des débrayages en rangs dispersés est désavantageux, que ce soit pour les enseignants ou pour les syndicats. Le SNTE réclame, au même titre que l'UNPEF, la révision et la correction «des distorsions qui caractérisent le statut particulier de l'enseignant primaire» qui doit être, selon le syndicat, «à la même hauteur d'échelle que celui du secondaire et du moyen, dès lors qu'ils ont tous les mêmes compétences et les mêmes diplômes». Le SNTE réclame en outre la révision du statut de l'instituteur principal et de l'instituteur formateur ainsi que l'application immédiate avec effet rétroactif du décret 14/266 depuis 2014. Et ce, tout en essayant de trouver une solution aux enseignants formés après le 3 juin 2012. Le même syndicat demande également que l'enseignant du primaire soit déchargé des activités parascolaires, comme la surveillance dans la cour de récréation et la gestion des cantines scolaires. |
|