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A l'origine de centaines de cas de fracture: Une campagne de sensibilisation contre l'ostéoporose

par J. Boukraa

Les spécialistes en rhumatologie sont unanimes à relever que l'ostéoporose est devenue un problème de santé publique. La prévention de l'ostéoporose, affectant la résistance osseuse, passe par un dépistage précoce. Ainsi et à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre cette maladie qui coïncide avec le 20 octobre de chaque année, l'hôpital Medjebeur Tami de Aïn El Turck a lancé samedi une campagne de sensibilisation contre l'ostéoporose.

Dans ce cadre, des journées de dépistage ont été lancées à la même occasion. Des consultations en plus d'examen de densité minérale osseuse, dosage de la vitamine D3 et calcémie sont gratuits au profit de femmes âgées de plus de 60 ans.

Présentée comme une maladie de la femme ménopausée, l'ostéoporose touche également des hommes ayant dépassé la soixantaine. Cette pathologie est un phénomène, dit-on, physiologique, lié au vieillissement qui apparaît à partir de 60 ans chez l'homme et dès la ménopause chez la femme.

L'ostéoporose est une affection qui touche le squelette. Elle entraîne une diminution de la minéralisation osseuse (la trame protéique de l'os se raréfie et le phosphore et le calcium ne peuvent donc plus se fixer). L'ostéoporose est associée à un risque accru de fractures. Le caractère silencieux de cette pathologie ne se manifestant que lorsque survient une fracture.

Elle est responsable chaque année de centaine de milliers de fractures. Les fractures s'accompagnent d'une augmentation du risque de mortalité (notamment pour les fractures du col du fémur), de douleurs et d'une déformation de la silhouette, d'une altération de la qualité de vie. Une étude menée ces dernières années en Algérie a révélé une prévalence de plus de 36% de cette affection chez les femmes âgées de plus de 45 ans, alors qu'une autre étude dans des services hospitaliers a révélé l'existence de quelque 25.000 cas annuellement. En effet, une femme sur trois est sujette aux fractures après l'âge de 50 ans, contre une femme sur deux au-delà de 60 ans alors qu'elles sont 100% de femmes à avoir au moins une fracture à partir de l'âge de 90 ans. Pas moins de 20% de femmes âgées ostéoporotiques fracturées décèdent dès la première année après l'intervention chirurgicale.