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Les
enseignants du primaire ont observé, hier, une grève «surprise», en réponse à
un appel diffusé via facebook. Les protestataires
s'insurgent contre « la dégradation de leurs conditions de travail » et
demandent à la tutelle de respecter ses promesses quant aux revendications
socioprofessionnelles, qui ne datent pas d'aujourd'hui.
Cette grève surprise est la deuxième du genre depuis la rentrée scolaire. Une grève déclenchée en dehors du cadre syndical et dont le taux de suivi était mitigé d'un établissement à un autre et d'une wilaya à une autre, selon les estimations de l'UNPEF. Le chargé de communication de l'UNPEF, Abdelouahab Lamri Zegar, a affirmé que son syndicat estime que les revendications des enseignants du primaire sont « légitimes » mais, dit-il, « ces appels anonymes sur facebook qui nous inquiètent, on ne sait pas qui est derrière cet appel à la grève, il se peut qu'il soit du secteur, comme il se peut qu'il soit carrément en dehors du secteur». Le porte-parole de l'UNPEF craint, dit-il, « la banalisation des revendications » par le fait que chaque palier proteste seul. M. Lamri Zegar dit soutenir les enseignants du primaire mais en préférant que la grève soit déclenchée de manière organisée et dans le cadre syndical, précédée par un préavis de grève qui préservera les droits des enseignants et des élèves. Le secrétaire général de l'UNPEF, Sadek Dzairi, a affirmé auprès des organes de presse que son syndicat envisageait la possibilité de faire la grève périodiquement, à raison d'un jour par semaine impliquant essentiellement les enseignants du primaire. Les revendications des enseignants du primaire se résument dans la réduction des heures du travail. Ils demandent également leur libération de l'accompagnement des élèves en dehors de la salle de classe, ainsi que la création de postes de professeurs d'éducation physique. Le point focal dans leurs revendications reste la révision du décret présidentiel 14/266 relatif au reclassement des enseignants. A Alger, comme ailleurs, les enseignants grévistes ont observé un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Éducation nationale aux Annassers, pour réclamer la concrétisation de leurs revendications socioprofessionnelles. D'autres enseignants ont protesté devant les sièges de direction de l'Éducation locale. |
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