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Le vieux bâti évacué à Sidi El-Houari: Cinq tentatives de squat avortées en moins de 15 jours

par Houari Barti

  Les immeubles menaçant ruine, évacués ces dernières années, à Sidi El Houari, dans le cadre des opérations de relogement destinées à la lutte contre l'habitat précaire, font l'objet depuis ce début du mois d'octobre, d'une véritable «offensive» de la part de squatteurs venus de tous bords, apprend-on auprès de sources concordantes. En effet, profitant de la situation politique «instable» du pays et de l'engagement des Autorités locales, à travers le nouveau wali d'Oran, à faire du dossier du relogement une de ses priorités, plusieurs individus, en quête de logement, trouvent dans le quartier de Sidi El Houari, une opportunité de choix pour acquérir rapidement un logement social. Depuis le début du mois d'octobre seulement, soit en moins de deux semaines, pas moins de cinq tentatives de squat ont été mises en échec par les services de la commune relevant de la Délégation communale de Sidi El Houari, appuyés par les éléments de la 7ème Sûreté urbaine, a-t-on appris de sources concordantes.

Ces cinq tentatives de squat ont été enregistrées dans trois sites distincts (quatre à Sidi El Houari et une aux Planteurs), ont précisé les mêmes sources. Les cinq immeubles en question représentent des habitations partiellement démolies dont les occupants ont été relogés au cours des dernières années. Les squatteurs ont été, tous, entendu par les services de Sécurités avec établissement de procès-verbaux, affirment les mêmes sources. Une quantité importante de matériaux de constructions, briques, parpaings et sacs de ciment destinés à reconstruire les mûrs démolis par les pouvoirs publics, lors des derniers relogements, a, par ailleurs, été saisie.

Selon les habitants du quartier, dont un bon nombre attend un relogement, il n'est pas toujours facile pour eux d'intervenir pour éviter ces tentatives de squat. En effet, affirment-ils, ces squatteurs font souvent appel à des réseaux mafieux qui les «couvrent» et évitent à ce qu'ils soient empêchés par les riverains de commettre leur forfait.

Dans les hauteurs de Sidi El Houari, par exemple, dans le quartier Les Planteurs, il suffit, affirme-t-on, pour éviter de nouvelles constructions illicites de dresser des barrages de police aux accès des sites ciblés et qui contrôlent tout véhicule suspect transportant des matériaux de construction. On préconise, également, de démolir totalement les immeubles en ruine ayant été évacués. Une option, rappelle-t-on, qui reste difficile à mettre en exécution vu qu'elle constitue un objet de lutte sournoise entre lobbyistes des promotions immobiliers en quête de terrains nus pour leurs projets et les lobbyistes de la sauvegarde du patrimoine en quête de financements publics sous prétexte que le quartier est classé. En attendant, le dossier «interminable» du vieux bâti, à Oran, continue de constituer un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics sans compter le fait qu'il bloque, depuis des décennies, tout espoir pour les Oranais à revenus modestes de prétendre à un logement social.