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Au
moment où le Conseil des ministres se réunissait pour débattre et valider
l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures et le projet de loi de Finances
pour 2020, des centaines de manifestants se sont rassemblés au boulevard Zighout Youcef, près du siège de l'APN, pour dire : « Non à
l'avant-projet de loi sur les Hydrocarbures».
Sous un soleil de plomb, les premiers manifestants se sont regroupés près de l'APN dès 9h15, avant que des centaines d'autre arrivent en renfort par la suite. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé. Tout en qualifiant le gouvernement Bedoui et le Parlement d'illégitimes, les manifestants ont scandé haut et fort « Non, notre sous-sol n'est pas à vendre ». D'autres ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « un gouvernement rejeté par le peuple et un parlement illégitime n'ont pas le droit d'hypothéquer le sous-sol algérien » ou « vous avez vidé les caisses et maintenant vous voulez brader le sous-sol algérien ». Improvisant des débats sur l'avant-projet de loi, en marge de la protestation, certains ont voulu expliquer qu'il est encore trop tôt pour ouvrir un débat parlementaire sur l'avant-projet de loi des Hydrocarbures et que ce texte est au niveau du Conseil des ministre. Des manifestants répliquent en affirmant qu'« on doit faire pression pour le départ de ce parlement illégitime, et ce, avant l'arrivée de l'avant-projet de loi à l'APN ». Les protestataires ont exigé le départ du gouvernement Bedoui et les députés du FLN et du RND qui siègent toujours au Parlement, en les accusant de traîtres. « Vous avez trahi le peuple et le pays», scandaient les manifestants tout en essayant de contourner le cordon sécuritaire, afin de pouvoir marcher sur la rue Asla Hocine. Bien que certains manifestants ne connaissent pas la teneur exacte de l'avant-projet de loi sur les Hydrocarbures, mais ils se disent étonnés de voir « un gouvernement censé gérer les affaires courantes, se donner le droit d'hypothéquer l'avenir des générations futures, sans écouter la voix du peuple », lit-on sur une banderole brandie par des jeunes. Les manifestants, hommes et femmes, scandaient : « l'Algérie n'est pas à vendre, on ne vend pas, on ne vend pas ». Ils brandissaient une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « on ne vend pas la terre sur laquelle on marche ! » Les manifestants ont, également, marqué leur soutien aux détenus du ?Hirak' et des personnalités politiques en prison, et ce, en réclamant leur libération. Les protestataires qui sont restés mobilisés jusqu'à 16h, scandaient : « on sortira avec les étudiants, ce mardi». |
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