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La contestation
populaire pacifique contre le régime s'est poursuivie hier pour le 34ème
vendredi consécutif pour exprimer encore et toujours le refus des élections
présidentielles, programmées pour le 12 décembre prochain.
Mais, cette fois-ci avec une nouveauté, les manifestants ont exprimé leur préoccupation par rapport à l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, qui a été approuvé récemment par le gouvernement Bédoui. Les protestataires qui sont sortis en force, hier, ont scandé «la loi sur les hydrocarbures à la poubelle» brandissant des pancartes sur lesquelles il était écrit «non à la loi sur les hydrocarbures, l'or noir et le pouvoir sont la propriété du peuple algérien» ou «un gouvernement censé gérer les affaires courantes se précipite pour élaborer des projets de loi d'une extrême importance voire stratégique !». Sur d'autres pancartes l'on pouvait lire «on dira à ceux qui ont élaboré le projet de loi sur les hydrocarbures, l'Algérie n'est ni à vendre ni à hypothéquer». Des mots d'ordre ont circulé parmi les manifestants pour se rassembler dimanche près de l'Assemblée populaire nationale, «le dimanche devant le Parlement» pour protester contre la l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, arguant qu'il «profite aux étrangers au détriment de l'Algérie». Les marcheurs se sont également donné un autre rendez-vous «le mardi avec les étudiants pour protester contre la répression». A noter que contrairement à d'autres grandes villes du pays, les manifestations à Alger ont commencé tardivement pour éviter les tentatives d'intervention de la part des policiers contre les premiers manifestants. Les manifestations ont commencé vers 13h30, enregistrant un regain en intensité vers 15 heures, suite à l'arrivée d'une foule nombreuse de Bab El Oued et ses environs. Répétant à vive voix «Ya Ali Amar (dit Ali la pointe), notre pays est en danger» et en poursuivant «Ya Ali Amar, on va envoyer ce système à la fourrière». Les manifestants ont encore une fois scandé des slogans hostiles aux responsables en place. Les portraits du moudjahid Lakhdar Bouregâa, en détention à la prison d'El Harrach ont été brandis, à côté de celui de feu Hocine Aït Ahmed et celui du martyr Ali Amar. D'autres manifestants, notamment, les proches des détenus du hirak et de personnalités politiques incarcérés ont réclamé la libération «de nos enfants, nos frères, nos amis, ils n'ont rien fait, ils ont juste voulu sauver leur pays», pouvait-on lire sur une banderole. D'autres manifestants portaient des pancartes sur lesquelles il était écrit «Notre révolution est pacifique et elle restera pacifique». |
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