Les
candidats au concours de doctorat 2019 auront jusqu'à demain minuit pour formuler
leurs recours contre les décisions de refus de leurs dossiers par certaines
universités, à travers la plateforme Progress du ministère de l'Enseignement
supérieur. Un grand nombre de candidats n'ont pas manqué d'exprimer leur
mécontentement sur les réseaux sociaux, notamment à l'égard de ces décisions de
refus, les qualifiant comme étant très souvent «sans aucun fondement». Les
universités sont, en effet, tenues de motiver leurs décisions de refus aux
candidats sur leur compte Progress. Parmi les raisons les plus avancées
justifiant ces refus, on peut citer par exemple un «dossier incomplet» ou une
«catégorie» à laquelle appartient le candidat qui n'est pas acceptée par
l'établissement universitaire en question. A ce propos, il importe de rappeler
que le concours de doctorat en Algérie s'effectue en deux actes. Le premier est
une sélection sur dossier à laquelle le candidat prend part à travers la
plateforme Progress dédiée au dépôt des dossiers de candidature. Parmi les documents
du dossier exigé, il y a les copies des diplômes de baccalauréat, de licence et
de master en plus des copies des relevés de notes de la licence et du master et
de l'annexe descriptive du master sur lequel figure la catégorie (A, B ou C) à
laquelle appartient le candidat.
La
catégorie reflète le classement du candidat au sein de sa promotion de master,
désignée notamment sur la base de sa moyenne générale en master. Les candidats
classés dans la catégorie A ont ainsi plus de chance d'être acceptés que ceux
de la catégorie B, lesquels ont à leur tour la primauté sur ceux de la
catégorie C. Cette première étape du concours (sur dossier) qui tend à faire
une première sélection pour contrôler le nombre de participants au concours,
est suivie par un concours sur épreuves dont les dates sont fixées d'une
manière indépendante par chaque université. Toutefois, comme le soulignent
plusieurs candidats au concours, beaucoup d'universités ont formulé des
décisions de refus au motif d'un «dossier incomplet», alors que l'ensemble des
documents figurant dans le dossier ont bel et bien été fournis. «J'ai postulé
dans quatre universités. Deux ont accepté ma candidature, alors que deux autres
l'ont refusée sous prétexte que mon dossier administratif est incomplet. Ce
n'est pas logique. Si mon dossier était incomplet, j'aurais été refusé dans les
quatre universités et pas seulement 2», affirme un candidat étudiant de
français de l'université d'Oran 2. Autre motif avancé : «diplôme non conforme».
Ce motif, expliquent les étudiants, a trait à la spécialité du candidat qui
n'est pas nécessairement celle du concours proposé. Il arrive, en effet, qu'un
étudiant, qui dispose d'un diplôme de master dans une spécialité donnée,
postule pour un concours de la même filière mais dans une autre spécialité. Là
aussi, certaines universités ont pris l'argument de la spécialité pour
justifier leur refus. Or, le ministère a toujours instruit les universités
d'accepter toutes les spécialités pourvu qu'elles appartiennent à la même
filière. En effet, une note émanant du secrétariat général du ministère de
l'Enseignement supérieur datant du 18 avril dernier, adressée aux Conférences
régionales des universités en vue d'être communiquée aux chefs des
établissements universitaires, appelle ces derniers à «s'assurer que l'offre de
formation doctorale correspond à une filière dont tous les masters de la
filière dispensés à l'échelle nationale sont concernés». Il est à noter enfin
que les candidats qui jugent que leurs candidatures ont été refusées à tort ont
trois jours (du 09 au 11 octobre) pour déposer leurs recours sur la plateforme
Progress.