C'est sous l'égide du ministère de l'Environnement et
des Energies renouvelables que la maison de l'environnement de Tébessa abrite,
du 6 au 21 de ce mois, une session de formation au profit de la presse et ses
représentants locaux, sous le mot d'ordre «presse verte». Les séances de formation
dirigées par des spécialistes de la question environnementale et ses retombées,
des communications suivies de débat, axées sur cinq sujets, à savoir la gestion
intégrée des déchets, la production propre et la consommation saine et durable,
la préservation de la biodiversité, l'éducation environnementale pour un
développement durable, ainsi que l'économie verte et les énergies
renouvelables. Chaque thème étant abordé selon son importance. Le contenu de la
formation se constitue en un certain nombre d'objectifs, permettant aux
intervenants d'aboutir aux mêmes principes écologiques, à travers l'engagement
et la solidarité. Un cycle de formation visant à s'interroger et comprendre
comment réaliser une éducation de l'environnement pour un développement durable.
Au cours de la première journée a été donnée une conférence exhaustive par Mohcen Chaouche, chef de service
à l'EPWG, CET implanté à T'noukla, à la sortie est du
chef-lieu, sur le problème de la gestion intégrée des déchets. Sur la
classification des déchets, composition et caractéristiques, enjeu financier,
gestion et valorisation, au titre d'une économie dite verte. La dimension
environnementale et le traitement des déchets ont évolué en parallèle de
l'évolution de la production des déchets, qui a doublé en 40 ans à l'échelle
mondiale. En Algérie, 87% de la population vit sur seulement 4% de la
superficie globale du pays, selon les statistiques avancées par le
conférencier. Les coûts annuels subventionnés par l'Etat sont 73 milliards de
dinars en 2016 et devront atteindre 178 milliards de dinars à l'horizon 2035.
Notre pays produit actuellement 34 millions de tonnes/an, ce chiffre sera de 73
tonnes/an d'ici quelques années. A Tébessa, la sonnette d'alarme retentit sur
un environnement différemment apprécié, quand on sait que le CET de Bekkaria arrive à saturation, quand on sait que des unités
industrielles d'Elma Labiod
continuent de déverser leurs déchets, dans les oueds environnants, que les
petites décharges sauvages prolifèrent, que l'éducation environnementale reste
le cadet des soucis.
Concernant les projets, les autorités centrales
envisagent la création de 163 CET, 89 décharges contrôlées, pour parvenir à un
taux de 75% de traitement des déchets ménagers et assimilés. Ainsi le lancement
de 50 centres de traitement des déchets inertes et leur valorisation en BTP.
Enfin d'après les informations fournies par Mohcen
Chaouch, la composition des déchets ménagers est de 44% de végétaux et restes
de nourritures, 17% de papiers/ carton et 14 de plastique. Le programme de la
session de formation vise à renforcer le rôle de la presse dans l'éducation
environnementale, message à transmettre aux citoyens, création d'un réseau de
journalistes spécialisés sur la question de l'environnement et sa protection.