Exploitant
les bonnes conditions météorologiques avec une hausse sensible de la
température, nombre de familles et de groupes de jeunes et moins jeunes, d'Oran
et de ses localités limitrophes, ont convergé, ce week-end, vers les plages de
la contrée d'Aïn El Turck,
qui ont retrouvé, un tant soit peu, leur originalité en cette période de
l'année. En effet, selon le constat établi sur le terrain, des dizaines de
familles et des riverains de ladite contrée, notamment ceux dont les
habitations sont situées à proximité de la mer, ont afflué vers les plages pour
goûter à des moments de tranquillité, respirer l'air iodé et déstresser,
l'intervalle d'une journée ensoleillée, au bord de la grande bleue. La
trempette a également fait partie du programme de cette sortie d'oxygénation
pour les adeptes des bivouacs sur ces plages, débarrassées de leurs encombrants
solariums et autres baraques hideuses, illicitement construites et faisant
office de gargotes.
Hormis,
évidement les tas d'ordures et autres détritus, abandonnés par les vacanciers
et tapissant, par endroits, des superficies de sable, en dégageant des odeurs
pestilentielles, les plages ont retrouvé, quelque peu, leur aura d'autrefois à
la grande satisfaction de ces vacanciers hors saison, plus particulièrement les
enfants, qui se sont donné à cœur joie. Toujours est-il qu'une ambiance
conviviale a prévalu durant ce week-end sur les lieux et perduré jusqu'à
l'apparition de l'étoile du berger dans le ciel. Le café et le thé ont agrémenté
les bivouacs concoctés par ces adeptes invétérés des instants de bien-être, en
bord de mer. « C'est en quelque sorte un rituel annuel que nous accomplissons,
à la même période, quand les conditions météorologiques sont favorable,
évidement. C'est surtout pour permettre à nos enfants de déstresser à fond et
abordé ainsi leurs études dans de bonnes conditions psychologiques », a fait
remarquer un habitant de la banlieue d'Oran, qui était venu à la plage ?St
Germain' avec sa famille pour profiter du soleil. Une affluence considérable a
également, été enregistrée ce week-end sur les plages du village côtier Cap
Blanc et celles de la petite localité de Madagh, dans
la commune d'Aïn El Kerma, sur le territoire de la
daïra de Boutlélis. Des dizaines de familles aussi
ont pris d'assaut cette région côtière, qui jouit de magnifiques paysages
surplombant la mer ou l'air iodé est embaumé par les senteurs de la végétation.
« La tranquillité et l'ambiance conviviale, en cette belle journée, contribuent
grandement à des moments de détente, en bord de mer », a confié un
quinquagénaire qui s'est installé, avec sa famille, à la plage du village de
Cap Blanc, avant de renchérir « les habitants sont en plus très hospitaliers et
nous ne ressentons pas ce climat d'animosité gratuite, qui a plané durant la
saison estivale sur les plages d'Aïn El Turck ». Les zones boisées ceinturant en grande partie la
région de Madagh, qui est, fort heureusement,
épargnée par la bidonvilisation et le béton, ont également constitué, pour ces
nombreuses familles des lieux de bivouacs, concoctés l'espace d'une
demi-journée à proximité de la mer. Notons, aussi, que les patrouilles de la
gendarmerie nationale, qui effectuent, régulièrement, des rondes dans ces lieux
et l'installation de leurs barrages de contrôle routier, ont contribué,
grandement, au climat de sécurité qui a prévalu au cours de ce week-end, dans
cette région, qui est devenue désormais une nouvelle destination privilégiée
pour un grand nombre de vacanciers. Des plaques d'immatriculation de plusieurs
wilayas de l'ouest du pays ont été relevées sur les dizaines de véhicules,
ayant emprunté les routes sinueuses serpentant au pied de la montagne Murdjadjo, qui accèdent à cette région côtière,
initialement à vocation agro-pastorale et où, en plus, ces habitants jouissent
d'une bonne pratique en matière de pêche artisanale. Leurs prises sont
proposées à la vente dans le village de Cap Blanc à des prix qui défient toutes
les concurrences. « J'ai acheté du poisson frais à un prix abordable. Ce sera
un véritable festin pour les enfants » a fait remarquer un habitant de la
commune de Messerghine, située à quelques encablures
de la sortie nord-ouest de la ville d'Oran, qui s'apprêtait à prendre le chemin
du retour vers son lieu de résidence.