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Sidi Bel-Abbès: Pénurie de réactifs dans les laboratoires publics

par M. Delli

Le secteur public de la santé est devenu un ensemble de structures incapables d'assurer un service complet pour la prise en charge médicale du citoyen. Les examens médicaux, de l'imagerie aux analyses, pour divers bilans, sont réservés à des «malades privilégiés» et en hospitalisation.

A titre indicatif, les réactifs pour la sérologie sont quasiment inexistants dans les laboratoires des centres d'hospitalisation à l'exception du centre de transfusion sanguine qui exige la qualité de donneur potentiel pour ce genre d'analyse. Il y a un âge limite pour accéder à cette qualité de donneur de sang, nous dit-on dans ce centre. A priori, au-delà de 60 ans, on ne peut plus postuler à la qualité de donneur de sang bien que l'on soit en bonne santé, nous a-t-on signifié au centre de transfusion sanguine.

Pour un bilan préopératoire ou un dossier pour les actes de mariage, il ne reste que les laboratoires privés qui ne sont jamais en rupture de réactifs. Pour ces analyses, en relation avec le dépistage du VIH, il faudra débourser entre 3.000 et 4.000 DA chez le privé. Pourquoi la pénurie est déclarée notamment pour la sérologie dans les centres publics de santé ?

Pourtant, on avait de tout temps annoncé des campagnes de dépistage dans le cadre de la lutte contre le VIH afin de sensibiliser les citoyens à se rapprocher des établissements de santé. En l'absence du directeur de la santé, muté vers une autre wilaya, on n'a pas pu avoir une explication convaincante au sujet de cette pénurie incompréhensible à tous égards.