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Les
étudiants ne baissent pas les bras et poursuivent leur 32ème mardi de
mobilisation en revendiquant, encore une fois, le départ des résidus du système
et en rejetant la tenue des élections présidentielles du 12 décembre 2019. Un
nombre important de citoyens ont pris part à cette marche estudiantine pour
réaffirmer leur position par rapport au prochain processus électoral. Les
manifestants scandaient : «Il n'y aura pas d'élections avec la bande, le peuple
réclame le départ de Bensalah et Bedoui».
D'autres lançaient : « Il n'y aura pas de prolongement du cinquième mandat pour le système de Bouteflika». Mieux encore, les marcheurs ont dit non à la candidature de Abdelmadjid Tebboune et de Ali Benflis à la présidentielle en scandant : «Ni Tebboune ni Benflis, le peuple choisira son président». Et d'enchaîner : «Il n'y aura pas d'élections avec les anciennes figures du système», réagissant ainsi à la candidature des deux ex-chefs de gouvernement. Les manifestants ne croient pas, à vrai dire, à des élections libres et transparentes. «Vous n'avez pas pu surveiller le député Baha Eddine Tliba, qui aurait fui l'Algérie, et vous pensez que vous allez pouvoir surveiller les urnes», lit-on sur une pancarte brandie par une étudiante. Les marcheurs ont fustigé toute forme d'ingérence étrangère qu'elle soit occidentale ou orientale. «Cette terre n'est pas à vendre», est-il écrit sur une pancarte. Un autre manifestant a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire : «Ni les Emirats arabes unis ni la France, il n'y a ici que la volonté et la voix du peuple seulement». Les manifestants ont appelé tout au long de leur parcours, de la place des Martyrs à la place Maurice Audin, à la libération des détenus du hirak en brandissant certains portraits, entre autres, les photos de Lakhdar Bouregâa, Karim Tabou et Samir Belarbi, ainsi que la libération des détenus incarcérés pour avoir brandi l'emblème amazigh. «Libérez nos enfants !» un refrain qui revient de temps à autre lors de la marche. Les marcheurs continuent à réclamer «une presse libre et une justice indépendante». Les étudiants soutenus par des citoyens s'en sont pris également à Gaïd Salah. |
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