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Disposant de fortes potentialités agricoles, la
commune de Hennaya qui couvre une superficie agricole
utile totale de plus de 43.000 hectares ne dispose que d'une délégation
agricole qui fonctionne avec un personnel très réduit et des moyens dérisoires
qui ne peuvent en aucun cas appuyer la production agricole dans cette localité
à vocation agricole et réaliser des statistiques et des enquêtes agricoles.
Une situation qui inquiète légitimement tous les agriculteurs et fellahs de la commune de Hennaya notamment ceux du périmètre irrigué de la plaine de M'kacem (d'une superficie de plus de 900 hectares), très réputée pour ses orangeraies et légumes. Pour exiger la mise en place d'une subdivision de l'agriculture au niveau du chef-lieu de la daïra de Hennaya, les agriculteurs et fellahs demandent l'intervention en urgence du wali de Tlemcen, Benyaïche Ali. «La commune de Hennaya est l'une des premières localités de la wilaya productrices d'agrumes avec celle de Maghnia. Mais, nous sommes confrontés à un grand problème d'accompagnement et d'assistance à cause de l'inexistence d'une subdivision agricole dans la commune. Nous sollicitons monsieur le wali pour trouver rapidement une solution à cette préoccupation qui taraude l'esprit de toute la corporation. Est-ce normal que la localité de Hennaya, qui est réputée depuis les années 30 pour ses productions légumières et d'agrumes, ne soit dotée que d'une petite structure agricole incapable de répondre convenablement aux attentes des agriculteurs ? Nous voulons une subdivision des services agricoles dotée d'ingénieurs et de techniciens compétents et disponibles qui se rapprochent davantage du terrain et qui prennent en charge l'ensemble des agriculteurs et fellahs de notre daïra de façon équitable et sans aucun favoritisme, ni intimidation ni harcèlement. Nous en avons assez des comportements irresponsables qui nous méprisent et portent atteinte à notre dignité», écrivent les signataires de la pétition. Selon le chef du canal d'irrigation de la station d'épuration (STEP) de Hennaya, Lablack Selmane, le secteur de l'agriculture de Hennaya est confronté à de nombreuses difficultés ayant trait à l'avancée du béton des constructions au détriment des terres fertiles, pistes dégradées ou empiétées par certains agriculteurs, la mauvaise qualité et distribution des eaux traitées dans la STEP pour l'irrigation de la plaine de M'kacem, le manque cruel d'eau de pluie particulièrement en ce début de l'automne, qui ont contribué à assécher les sols de toute la plaine et la cueillette anarchique des olives et avant maturité, dont l'objectif des prédateurs est la vente du fruit ou tout bonnement sa consommation. «Le secteur de l'agriculture a toujours enregistré à Hennaya des performances jugées encourageantes dans plusieurs cultures et filières. Ce secteur englobe plus de 1.000 agriculteurs et génère plus de 10.000 postes d'emploi permanents et 40.000 postes d'emploi saisonniers. Il détient une production en valeur de plus de 1.000 milliards de centimes. Mais la situation agricole s'est beaucoup détériorée ces dernières années notamment au niveau du périmètre irrigué de M'kacem où les eaux de la STEP distribuées aux agriculteurs et fellahs ne sont pas correctement traitées. Certaines pistes aménagées entre les parcelles de terres depuis des décennies, qui permettent la circulation des tracteurs et engins agricoles, sont totalement empiétées et fermées par des agriculteurs, abîmées par les pluies et des inondations. Ces pistes sont très utiles, il faudrait les rouvrir et les réhabiliter. De nombreux agriculteurs irriguent leurs terres avec des eaux usées et vannes. D'autres utilisent les eaux de la STEP pour irriguer leurs cultures légumières, telles que les haricots verts, la laitue, les oliviers et agrumes, ce qui peut engendrer des risques sanitaires très graves aux consommateurs. Il faut développer l'irrigation d'appoint et mobiliser des eaux superficielles et souterraines pour étendre la superficie irriguée et ne pas gaspiller inutilement les eaux. La plaine de M'kacem est aménagée de pistes pour la circulation des agriculteurs et leurs engins mais on ne comprend pas pourquoi certains agriculteurs ont carrément dévié ces pistes. Certains les ont entièrement labourées, d'autres les ont fermées. Mais où sont les responsables concernés ? Il y a aussi le phénomène de la cueillette anarchique des olives. Personne n'intervient pour empêcher ce massacre des oliviers ! La cueillette anarchique engendre également des tas de désagréments qui ternissent l'environnement. Des olives écrasées et des branches jonchant les trottoirs offrent un décor hideux et gênent la circulation des piétons. Normalement, c'est aux services agricoles de fixer la période de l'olivaison, car cette étape est cruciale pour obtenir une huile d'olive de bonne qualité», souligne avec désolation M. Lablack Selmane. |
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