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Un
concours d'architecture de paysage sera lancé pour l'aménagement de la zone
maritime côtoyant la pénétrante portuaire. Une mise en concurrence de bureaux
d'études qui permettra de choisir le meilleur « look » à donner à la ligne
d'effleurement ville-mer, le profil conciliant le mieux environnement littoral
et aménagement urbain.
L'annonce en a été faite par le nouveau wali d'Oran, Abdelkader Djellaoui, lors de sa deuxième sortie où il eu à visiter entre autres projets structurants, le méga-chantier de la liaison reliant le port à l'autoroute est-ouest. Alors que la connexion routière côtoyant le rivage par enrochement sur mer et se frayant un long double tunnel en falaise se profile à l'horizon, on s'attèle à la reconfiguration de tout l'espace adjacent appelé forcément à se métamorphoser pour être à jour avec la nouvelle vocation de cette bordure maritime de la métropole sous l'effet de la grande boucle autoroutière à venir. L'arrivée de la route, en cours de chantier, devant connecter le port d'Oran avec la grande ceinture est-ouest via Canastel, a déjà secoué le cocotier de la vue étroite, ouvert les horizons d'une ville qui veut vivre et s'épanouir, avoir un pied dans l'eau qui lui était longtemps refusé au nom du tout sécuritaire. La route, avant même qu'elle ne s'ouvre, apporte déjà donc la délivrance, l'émancipation, la vie, l'effloraison, le développement, le raz-de-marée en sens inverse. Avec, en perspective, beaucoup d'activité, beaucoup d'ambiance, de mobilier multifonctionnel, d'aménagements de tourisme, de détente, de jeu, de loisirs? sur la bordure de son profil autoroutier sur 8 km, côté mer comme côté falaise. Il faut souligner dans ce contexte que le premier fruit précoce de cette méga-pénétrante est cette plage mi-naturelle mi-artificielle située aux « Genêts », en contrebas de la falaise. Jadis, point de baignade sauvage et de pêche à la ligne, les « Genêts » devront se transformer sous peu en une station balnéaire, 600 mètres sur 100 de plage sablonneuse. En cours d'aménagement en contrebas de l'escarpement rocheux surplombant la nouvelle pénétrante portuaire, à hauteur de « Four Point by Sheraton », la plage à mi-chemin entre le naturel et l'artificiel se veut par définition un havre de paix réconciliant deux espaces qui se tournaient le dos jusqu'ici, la ville urbaine et le port-ville. Dans la fiche technique et dans le jargon technico-administratif, elle a pour intitulé « plage artificielle ». Elle ne l'est pas tant que ça, à vrai dire. LA PENETRANTE PORTUAIRE MISE EN SERVICE EN NOVEMBRE 2020 A l'origine, c'était une plage rocheuse sauvage, qui offrait à peine un tout petit bout de surface en galets à l'avant-plan, avec quelques petits récifs à fleur d'eau. En raison de sa proximité avec le périmètre de sécurité du port, elle a dû forcément subir, comme tant d'autres endroits mal lotis, les aléas de la décennie noire, devenant au fil des ans presque une zone interdite. Un endroit boudé, à coup sûr. Par ailleurs, le chef de projet de l'Algérienne des Autoroutes (ex-ANA), maître d'ouvrage de la pénétrante du port, a indiqué que « nous sommes à un taux d'exécution global de 84% » et a confirmé « nous serons bien dans les délais, novembre 2020, pour livrer la totalité de l'ouvrage ». Un des points forts de ce projet, selon le planning des travaux, est la digue sur mer, réalisée en 2×3 voies sur plus d'un kilomètre, ainsi qu'une tranchée couverte (terminée à 100%) un tunnel à double tube (totalement achevé également). Le projet de la pénétrante du port d'Oran consiste en trois sections : la réalisation d'une liaison autoroutière reliant le port d'Oran et la 1ère rocade Sud, au carrefour Canastel (sur 8 km), la mise à niveau de la 1ère rocade Sud, entre le carrefour Canastel et l'échangeur de la RN 4 (sur 10 km) et la mise à niveau de la RN 4, de l'échangeur de la 1ère rocade Sud jusqu'à la bretelle autoroutière d'Oran (sur 8 km). Comportant 2 tranchées couvertes, un viaduc, 4 murs de soutènement et 2 échangeurs, cette immense infrastructure routière est confiée au groupement turco-algérien Makyol/Engoa. Cette autoroute de 26 km sera réalisée également en complément de l'autoroute Est-Ouest pour desservir les pôles économiques, port d'Oran, les ZI de Béthioua et d'Oued Tlélat, et impulser une dynamique économique à la région. L'autoroute projetée démarre du vieux port d'Oran, longe la côte sur 1,2 km, moyennant la réalisation d'enrochement sur mer. |
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