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A la
suite de l'apparition de la mouche méditerranéenne des fruits sur certains
vergers d'agrumes à Oran l'Institut National de la Protection des Végétaux invite les exploitants agricoles à prendre les mesures
préventives pour atténuer les dégâts occasionnés par cet insecte,
particulièrement aux oranges, mandarines et clémentines. Dans ce contexte,
l'INPV lance un avis d'alerte phytosanitaire et invite l'ensemble des
agrumiculteurs à renouveler le traitement à l'aide d'un insecticide approprié
et homologué à cet usage, afin d'assurer une protection efficiente des fruits,
particulièrement durant cette période où les conditions climatiques sont favorables
à l'activité de cet insecte. Les variétés précoces sont au stade de «début
véraison», les conditions climatiques actuelles, à savoir la température, sont
très favorables à la pullulation de cet insecte.
Eu égard aux dégâts importants que peut engendrer cette mouche, il est vivement recommandé aux agrumiculteurs de procéder à une première intervention en utilisant un insecticide homologué visant essentiellement la protection des fruits des piqures de ce ravageur. La cératite, ceratitis capitata, appelée communément la mouche méditerranéenne des fruits est répandue dans toutes les régions à climat méditerranéen où elle vit aux dépens des fruits de nombreux arbres fruitiers notamment les agrumes. A Oran quelques foyers ont déjà été localisés dans les régions de Boutlélis et Misserghine. Le dispositif de surveillance par le piégeage dirigé contre la cératite des agrumes, continue d'enregistrer une activité importante de ce redoutable ravageur dans les vergers agrumicoles, où des captures de mouches ont été effectuées. Les dégâts de la cératite sont très importants surtout en été et en automne. L'infestation est visible sur le fruit par une tache marron entourant le point de piqûre qui évolue en pourriture. La pulpe devient molle, la maturation s'accélère et le fruit tombe prématurément. Dans chaque fruit atteint, on peut dénombrer une dizaine d'asticots. La croissance larvaire continue dans les fruits tombés au sol. La mouche pourrait être à l'origine d'une perte importante de la production d'oranges (70% à 80%). A noter que cette mouche provoque également des dégâts sur les pêches, les pommes ou les figues. Les larves présentes dans le fruit (une dizaine par fruit) font apparaître une tâche marron à sa surface qui s'étend rapidement autour du point de piqûre. Des nécroses se forment, la pulpe devient molle et la maturation s'accélère : le fruit n'est plus consommable et chute. Une fois le fruit au sol, la croissance larvaire continue. Pour lutter contre cet insecte ravageur, les agronomes préconisent le piégeage précoce qui permet de détecter l'émergence des adultes et d'intervenir si nécessaire avec des insecticides adulticides. La mise en place d'un piégeage de masse est également pratiquée. La mouche de fruit est une espèce omnivore qui attaque principalement les pêchers, les orangers, les figuiers, les pommiers et les poiriers. Les variétés précoces des agrumes (qui mûrissent en septembre) sont plus vulnérables à la prolifération de ces mouches. Pour faire face à la situation, la station recommande aux arboriculteurs des régions où sont plantés des vergers d'agrumes d'entreprendre sans tarder un traitement biologique, en recourant à un insecticide spécifique efficace contre cet insecte. La mouche méditerranéenne des fruits est un redoutable ravageur particulièrement polyphage qui s'attaque à plus de 250 espèces végétales. Réputée pour sa culture des agrumes, notamment la variété Clémentine dans la commune de Misserghine, la wilaya d'Oran a vu ces derniers années la superficie réservée à ces arbres fruitiers se rétrécir. La superficie réservée à ces agrumes, estimée à plus de 486 ha en 1999, a connu une baisse importante dans la région, à cause de plusieurs facteurs, notamment les maladies ayant affecté les arbres d'agrumes, la salinité des eaux d'irrigation et la sénilité des arbres. |
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