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Intoxication alimentaire à Cité Petit et Emir Khaled: Le bilan porté à 285 cas

par J. Boukraa

Le nombre des personnes victimes de l'intoxication à la sauce fromagère dans la commune d'Oran a atteint les 285, dont une quarantaine d'enfants, hier matin, a-t-on appris du docteur Boukhari le chef de service de la prévention de la direction de la santé. Près de 200 cas ont été pris en charge au niveau des urgences médico-chirurgicales ; des urgences médico-chirurgicales pédiatriques et du service des maladies infectieuses. Toutes les victimes ont quitté l'hôpital après avoir reçu les soins, à l'exception de 15 enfants, gardés en observation médicale au niveau du service pédiatrique. Le service des urgences médicales du CHUO a accueilli, dans la soirée du samedi et la matinée du dimanche, 94 cas d'intoxication alimentaire avant que ce nombre n'atteigne les 198 cas avec la prise en charge de nouvelles victimes dimanche.

Les autres cas ont été pris en charge au niveau des établissements de santé de proximité Emir Khaled et Es sénia. Le premier jour, une centaine de personnes intoxiquées ont été prises en charge par les services de la santé, les autres cas ne se sont pas dirigés vers les structures de santé publique. Ayant vu que leur état ne s'est pas amélioré au bout de quelques jours, ils ont consulté les services des urgences des structures de santé. Agées entre 4 et 80 ans, les victimes ont été prises de vomissements, de douleurs abdominales et de diarrhée aiguë à la suite de la consommation de sandwiches « spécial» chez deux fasts-foods du même propriétaire. Les magasins sont situés à Hai El Emir Khaled et à la cité Petit. Les sandwiches ont été préparés avec une sauce à base de fromage impropre à la consommation. «Les victimes ont été atteintes de la salmonelle. Une bactérie qui contamine les aliments lorsque les règles d'hygiène ne sont pas respectées. Une enquête a été ouverte et les services de la gendarmerie, de la direction de commerce et la direction de la santé avant de procéder à la fermeture des deux fast-foods.        

Dans la ville d'Oran, si certains établissements à caractère alimentaire, épiceries, cafés maures, salons de thé, pâtisseries, pizzerias et autres commerces de restauration rapide activent dans le respect des normes d'hygiène, il en est autrement pour d'autres qui ne disposent même pas d'équipements exigés dans le cahier des charges que la loi impose aux gérants avant toute ouverture d'un local commercial et, par conséquent, le nombre des intoxications est en hausse notamment durant la saison estivale. L'hygiène est souvent reléguée à l'arrière-plan. Les consommateurs ne font malheureusement pas attention aux portes du rôtisseur, laissées ouvertes, permettant de la sorte aux bactéries, les gaz d'échappement des voitures, la poussière et les rayons du soleil de s'y introduire. Survenant à longueur d'année mais très répandues en été, les intoxications alimentaires sont nées de la négligence humaine. Elles sont à prendre au sérieux et le moyen le plus adéquat pour les éviter reste l'organisation de campagnes de sensibilisation des consommateurs qui doivent appliquer les recommandations qui leurs sont prodiguées, car il y va de leur santé. Durant l'année passée, la direction de la santé à recensé près de 500 cas d'intoxication alimentaire dont 190 cas d'intoxication alimentaire collective, due à la consommation de viande et de mayonnaise et d'autre produit impropre, selon le Dr Boukhari. La chaleur favorise le développement des microbes, lors de la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et des repas collectifs que les personnes prennent lors de fêtes (mariages, noces, etc.)