
Maître
Fetta Sadat, avocate et députée du parti RCD, a
appelé hier à la mobilisation continue en solidarité avec les détenus d'opinion
et les détenus politiques, et ce , jusqu'à leur
libération, lors d'un rassemblement de solidarité tenu au siège national du
Parti des travailleurs (PT).
Ce
rassemblement a été organisé par le comité national pour la libération de
Louisa Hanoune, qui réclame sa libération, celle de
Lakhdar Bouragaa, Samira Messoussi
ainsi que d'autres détenus d'opinion et politiques incarcérés à la prison d'El
Harrach. Evoquant le cas des détenus arrêtés pour avoir brandi l'emblème
amazigh, l'avocate Fetta Sadat dit ne pas comprendre
le fait que certaines juridictions libèrent les détenus et d'autres les
maintiennent en prison, en évoquant les cas libérés à Mostaganem, Oran, Annaba
et Chlef. Pourtant, les lois sont les mêmes à travers
le pays. Pour elle, ce maintien des détenus d'opinion en prison est en fait «
une prise d'otage des manifestants, ce qui est une violation des droits de
l'homme et des libertés ». Pourtant, souligne-t-elle, « la nouvelle
Constitution a garanti pleinement les droits fondamentaux pour tous,
conformément aux obligations de l'Algérie au regard du droit international
relatif aux droits humains », soulignant qu'« il y a 41 articles constitutionnels
en faveur des droits et des libertés des Algériens ». Les participants au
rassemblement, entre autres, des membres du RCD, du MDS et de RAJ, ont appelé à
la libération de tous les détenus politiques et d'opinion en dénonçant la
politique d'intimidation des manifestants et en appelant au départ du système.