Près
de 70 habitants de la vieille ville ont assiégé, hier, le siège de la daïra de
Constantine, bloquant ainsi la circulation routière à son niveau, pour
protester contre « les promesses non tenues » du chef de la daïra, selon leurs
dires, notamment concernant l'envoi d'une commission d'enquête et de
recensement « qui se fait vraiment désirer», disent-ils. En effet et selon des
protestataires, « le chef de daïra ne veut pas nous recevoir malgré nos
nombreuses demandes d'audience déposées et c'est le cas aussi aujourd'hui ». Et
de poursuivre que « c'est là la raison qui nous a poussés à bloquer la route de
l'avenue Belouizdad, ce mercredi, à partir de 10
heures, sachant que nous sommes ici depuis 08 heures pratiquement ». Car, il
faut dire, ajoutent-ils, que « cela fait des mois que nous entendons les mêmes
réponses, il n'est pas là, il est très occupé et vous demande de revenir une
autre fois, etc. Et la dernière fois qu'il a daigné nous recevoir, c'est pour
nous proposer des rencontres hebdomadaires, chaque semaine avec l'une des 24
associations concernées par le problème de la vieille ville ». Il s'agit en
l'occurrence de la Souika (inférieure et supérieure),
de la Casbah, la rue Chevalet, la rue Larbi Benmhidi,
Errsif, etc., soit un total de plus de 800 familles
concernées. Autrement dit, les choses vont prendre un bon mois pour en faire le
tour, sinon plus, disent-ils. « Nous lui avons alors proposé de recevoir les
petites associations, qui ont juste cinq et dix cas à présenter, en un seul
jour pour écourter le temps et en finir le plus rapidement possible avec le
dossier. Voulant apparemment surtout gagner du temps, il a opposé son refus »,
affirme un des présidents d'associations en question. Et celui-ci de rappeler
qu'il y a quelques mois, ces mêmes habitants de la vieille ville avaient fermé
le pont de Sidi Mcid, qui donne accès au centre
hospitalier universitaire (CHU) de Constantine, de même qu'ils ont remis ça il
y a juste trois jours devant le siège de la daïra, en barrant la route qui
longe le siège de la daïra. Il s'agit de pères de familles qui vivent avec la
peur au ventre de voir leur toit leur tomber dessus à tout moment, surtout si
les fortes pluies actuelles se poursuivent encore à ce rythme pour deux ou
trois jours. La plupart des maisons datent de près d'un siècle et c'est par
miracle qu'elles tiennent encore debout, fait-il observer.
En
début d'après midi, les protestataires faisaient
toujours le pied de grue devant la daïra. Et après avoir désigné une délégation
de cinq représentants parmi eux, ils veulent finalement avoir une entrevue avec
le wali en personne, à l'effet d'être fixé une fois pour toutes sur leur cas.