Une figure des services postaux, dans les années 50,
Bot Hadj Adda, le père des postiers et doyen des facteurs, vient de décéder.
Infatigable, il faisait le tour de Bab Ali pour
distribuer le courrier sans avoir besoin d'adresses sur l'enveloppe,
connaissant toutes les familles. A chaque remise de lettres, il était accueilli
à l'intérieur des maisons tellement qu'il était estimé par tous. A cette
époque, il faisait sa tournée avec une mallette, pressant le pas pour déposer
au plus vite les plis et rentrer à la poste, il n'aimait pas perdre son temps.
Sa vie professionnelle est riche de trophées et de récompenses pour avoir
remporté plusieurs fois la compétition annuelle de «la marche des facteurs». Il
avait été promu comme receveur, poste qu'il occupa après l'indépendance. A sa
retraite, refusant de rester inactif, il s'est reconverti en écrivain public à
la grande poste jusqu'à un âge avancé.