Près de 150
travailleurs de l'entreprise Construb «Est», unité de
Constantine, las de relancer sur leurs problèmes la direction générale (située
à Annaba) sans résultat depuis plusieurs mois, ont bloqué hier la route au
niveau de la zone industrielle « Palma » pour protester contre le refus de
satisfaire leurs revendications qui restent pendantes depuis plusieurs années
maintenant. Selon le secrétaire général de la section syndicale, « tous les
travailleurs des chantiers de Ali Mendjeli, de Zighoud Youcef et de Bounouara,
sont dans un état d'ébullition et très remontés contre aussi bien la DG que la
direction locale, qui font la sourde oreille à nos revendications, qui sont
toutes de nature socioprofessionnelle. Pire encore, les deux tutelles ne
répondent pas à nos réclamations d'ouverture du dialogue », dit-il. « Ainsi,
indique-t-il, cela fait plus d'un mois que nous n'arrêtons pas de les relancer
en vain sur ce sujet. Aussi excédés par cette situation, nous avons barré la
route ce dimanche, à partir de 9 heures et nous n'avons décidé de lever le
barrage que vers 10 heures, contre la promesse du responsable de l'unité de
police, envoyée sur les lieux, d'introduire nos délégués au cabinet du wali
pour voir celui-ci, ou son secrétaire général. Proposition que nous avons
acceptée, quitte à revenir à notre action de blocage de la route au cas où nos
délégués ne seront pas reçus ». Par contre et entretemps, poursuit-il, « j'ai
reçu un appel téléphonique de la direction général de Annaba m'informant que
certains de ses responsables seront aujourd'hui à Constantine pour discuter de
nos revendications », signale notre interlocuteur. Revendications qui, pour
rappel, concernent l'unification des salaires sur les chantiers, l'adoption d'une
convention collective, l'installation du comité de participation, points promis
mais jamais appliqués, et en plus et surtout le maintien des postes d'emploi,
notamment. « En attendant l'ouverture du dialogue sur ces points, nous avons
accepté de mettre fin au mouvement de protestation, mais avec la résolution de
le reprendre au cas où cet envoi de délégation pour discuter ne tienne pas la
route », conclut-il.