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L'association
générale des entrepreneurs algériens (AGEA) a appelé, hier à Alger, à un
dialogue national sur les questions socio-économiques, notamment dans le
secteur des BTPH ayant connu la cessation d'activité de plus de 3.650
entreprises et la suppression de 275.000 postes d'emplois depuis 2017.
Réunis en assemblée générale (AG) ordinaire, les membres de l'AGEA ont appelé principalement à un dialogue national sur les questions socio-économiques, estimant que la situation des milliers d'entreprises du secteur du bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), ainsi que celle des dizaines de milliers d'ouvriers y appartenant «demeure critique». Les membres de l'AG de l'AGEA ont souligné que «tous les efforts fournis jusque-là n'ont pas permis aux entreprises algériennes de travailler sereinement et d'investir avec visibilité correcte, en raison de de la situation économique et politique que traverse le pays». A cet effet, l'AGEA a appelé à l'ouverture d'un dialogue national avec les pouvoirs publics afin de «trouver des solutions urgentes, à court et à moyen terme» aux problèmes que vit l'entreprise algérienne, publique ou privée, et cela «dans l'intérêt suprême du pays et de l'économie nationale». Parmi les propositions phares de l'AGEA, il a été noté l'annulation de la short liste des entreprises accédant aux projets par le biais de la formule de gré-à-gré, la dépénalisation fiscale et parafiscale des entreprises du BTPH, la révision du cahiers des charges régissant le secteur, l'encouragement de la promotion immobilière, l'attribution des missions de conception et de suivi aux bureaux d'études algériens, ainsi que la création de zones d'activités dédiés exclusivement au secteur du BTPH. L'AGEA a aussi proposé la mise en place d'un observatoire national pour la PME/PMI, le suivi local des décisions des tripartites à travers des commissions sous l'égide des walis, la mise en place de mécanismes fiables pour encadrer les relations des entreprises avec les banques, ainsi qu'un circuit efficace de paiement des factures des entreprises. En outre, l'AGEA a également souhaité que «toutes les entreprises, ainsi que leurs ouvriers œuvrent pour l'intérêt suprême du pays en allant vers l'élection présidentielle, permettant à tout le peuple algérien de s'exprimer dans un cadre bien règlementé, organisé et contrôlé». S'exprimant lors d'un point de presse, animé en marge des travaux de l'AG, le porte-parole de l'AGEA, Moussa Aidh, a souligné que la situation financière des entreprises du BTPH est «insoutenable», affirmant que le secteur emploie 1,3 millions d'employés à travers 365.000 entreprises. Dans ce sens, il a révélé que les créances non payées aux entreprises du BTPH s'élèvent à deux (02) milliards de dinars en avenants, «ce qui a encore compliqué la situation de ces entreprises», ajoutant que l'AGEA a déjà transmis une plateforme de revendications aux pouvoirs publics, «qui n'a pas eu écho». M. Aidh a, dans ce sillage, indiqué que l'AGEA entamera «très prochainement» une série de rencontres avec tous les intervenants pour «trouver des solutions», expliquant que «la situation politique du pays a mis tout en stand-by». Ainsi, il a réitéré la position de l'AGEA en faveur d'un dialogue politique national «afin de trouver une solution à la situation politique», notamment l'élection d'un président de la République, permettant «une stabilité nationale et un règlement de toute cette situation que connait les entreprises du BTPH». |
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