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Plusieurs
partis politiques ont réagi au discours prononcé, lundi, par le chef d'état-major,
Ahmed Gaid Salah, en visite dans la 4ème Région
militaire, dans lequel il suggère de convoquer le corps électoral pour le 15
septembre en cours. Mohsen Belabbas
président du RCD, sur sa page Facebook, estime que « l'organisation d'une
élection présidentielle avec les mêmes mécanismes et acteurs est plus que
suspecte quant à la volonté de laisser le peuple algérien s'exprimer sur son
devenir ».
« L'obstination du vice-ministre à assigner à l'Institution militaire une mission qui ne fait nullement partie de ses prérogatives inquiète tous les patriotes soucieux du devenir national. Réduire la solution à la crise endémique que traverse notre pays depuis des décennies et qui s'est accentuée depuis 2008, suite au viol de la constitution, avec la caution de l'Institution militaire, et qui avait ouvert la voie à la présidence à vie, à l'organisation d'une élection présidentielle avec les mêmes mécanismes et acteurs est plus que suspecte quant à la volonté de laisser le peuple algérien s'exprimer sur son devenir », écrit le président du RCD. Opposé à une élection présidentielle et partisan d'une période de transition menant à une constituante, le RCD estime qu'il faut « donner du sens à notre avenir en mettant en œuvre un processus constitutionnel pour prémunir les générations futures des échecs et turpitudes du passé». De son côté, Abdallah Djaballah, président du FJD, dans une déclaration à «TSA Arabi», a affirmé que la date proposée, «est trop proche», estimant «qu'il y a une précipitation». Pour Djaballah, il y a plusieurs étapes à franchir avant de fixer une date aux élections. « La loi relative à la mise en place d'une instance indépendante d'organisation des élections n'est pas adoptée et les membres de cette instance n'ont pas été installés. La logique voudrait que la loi soit promulguée et les membres de l'instance installés, ensuite, viendra le tour de la convocation du corps électoral ». Devant une telle précipitation, Djaballah estime que « le peuple va boycotter ces élections ». « Le peuple doit s'assurer que sa révolution a réussi et les revendications pour lesquelles il est sorti dans la rue, seront concrétisées », a-t-il affirmé, rappelant la nécessité du « départ du gouvernement Bedoui et de tous ceux qui ont eu un rôle dans la fraude électorale durant les précédentes élections». Tout en affirmant que le MSP «prendra position sur les élections présidentielles au moment de la convocation du corps électoral», Abderezak Makri a publié un communiqué de son parti, dans lequel le mouvement « souligne que le véritable défi qui entrave tout processus politique, perpétue la corruption et participe à créer des gangs, est l'impartialité des élections et le manque de neutralité des institutions étatiques dans la compétition politique». Le MSP note l'existence «d'indicateurs» qui «suscitent de nombreuses craintes en termes de libertés et de démocratie, notamment le contrôle des médias et la restriction de la création d'associations et de partis», ainsi que «le harcèlement des partis d'opinions dissidentes, les tentatives de blanchir les partis au pouvoir». FLN et RND favorables Sans surprise, les positions favorables à la date suggérée par Gaïd Salah, sont venues du FLN et du RND. Ce dernier a estimé, lundi dans un communiqué, que la proposition du général de corps d'armée de la convocation du corps électoral avant le 15 septembre courant, la tenue de l'élection présidentielle dans les délais légaux et l'installation rapide d'une instance nationale indépendante pour l'organisation de la présidentielle est « un pas décisif et une preuve du sérieux » des efforts consentis par le Haut commandement de l'ANP. Le RND affirme accueillir « favorablement » cette proposition, la qualifiant « de pas décisif et de preuve du sérieux des efforts consentis par le Haut commandement de l'ANP, pour la préservation de la voie constitutionnelle et la concrétisation de la revendication principale du peuple algérien consistant en l'application des articles 7 et 8 de la Constitution, consacrant la volonté populaire, à travers la réunion des conditions et des mécanismes permettant aux citoyens de choisir, librement et de façon souveraine, le président de la République et de contribuer, ainsi à la construction d'institutions constitutionnelles solides ». Quant au FLN, il a estimé que la proposition du vice-ministre de la Défense nationale, traduisait « un engagement et une fidélité » à la position exprimée par le commandement de l'Institution militaire, par rapport à la situation actuelle du pays depuis le début des revendications populaires appelant au changement ». « Cette position est parfaitement conforme aux positions du FLN qui n'a eu de cesse de souligner l'impérative organisation de l'élection présidentielle, dans les plus brefs délais et dans le respect de la Constitution et des lois de la République, et ce, sous la supervision et l'organisation directe d'une instance nationale qui aura toute la souveraineté et l'autorité pour organiser l'élection présidentielle, sans l'intervention d'une tierce partie », a indiqué le parti. |
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