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Après
plusieurs messages clairs au cours de ces dernières semaines, le général major Gaïd Salah, chef d'état major de
l'ANP, a suggéré, hier, que des élections présidentielles doivent se tenir,
avant la fin de l'année.
Dans une allocution faite, à l'issue de sa visite en 4ème Région militaire, il a insisté sur «la priorité d'entamer sérieusement la préparation des élections présidentielles, dans les quelques semaines à venir.» Il affirme dans ce sens qu'il est «opportun de convoquer le corps électoral, le 15 du mois de septembre courant», avant d'ajouter pour que «les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante». Sans définir plus, exactement, la nature de cette «revendication populaire», il a poursuivi, s'adressant au Panel de Karim Younes : «je salue, encore une fois, les efforts fournis par l'Instance nationale de la médiation et du dialogue, et je valorise les résultats encourageants qu'elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif». Forçant sur la tenue des élections présidentielles, le chef d'état major de l'ANP estime que les points de vue des différentes parties politiques puissent converger vers cet objectif. «Je n'omettrais pas de renouveler mon appel pour aller de l'avant pour rapprocher les points de vue, unifier les visions et trouver des mécanismes à même de concrétiser l'approche insistance, qui consiste en l'accélération de l'organisation des élections présidentielles.» Il s'agit dès lors pour Gaïd Salah de réfléchir aux modalités d'installation «rapidement d'une instance nationale indépendante pour la préparation, l'organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral.» En fait, le chef d'état major de l'ANP trace une véritable feuille de route, sinon un plan de bataille administrative et constitutionnelle pour la préparation, le plus rapidement possible, de ces élections, qu'il appelle de ses vœux et qu'il défend comme étant la seule voie de sortie de la crise politique. Pour cela, il estime que cet objectif, la tenue de ces élections, «requiert également la révision de quelques textes de la loi électorale pour s'adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps.» Pour Gaïd Salah, ces élections «représentent un rendez-vous d'importance dans l'histoire de l'Algérie.» Dans la foulée, il s'attaque, une fois encore, à «la bande», car une des priorités du moment est de «mettre en échec le pari de la bande et ses acolytes, pour perturber la prochaine rentrée scolaire, en semant le doute et la confusion chez les écoliers et leurs parents», apportant dans la foulée son soutien au gouvernement «pour réunir les conditions adéquates pour faire de cette rentrée scolaire une réussite». Dans le même registre, il vilipende les ennemis de l'Algérie, sans les identifier: «l'Algérie, et au regard de plusieurs considérations, a été et restera visée par ses ennemis qui ne veulent pas de sa prospérité économique, sociale, scientifique et technologique, ni qu'elle soit forte et protégée», soulignant que «cette cohésion a dérangé la bande, qui n'a pas hésité à conspirer secrètement et en public», notamment pour «créer une situation d'impasse et d'effervescence sur le front sociétal, dans l'espoir de faire aboutir leurs visées et objectifs malveillants d'obstruer le processus de dialogue national et de pérenniser la crise...» Le chef d'état major de l'ANP a par ailleurs critiqué ceux qui veulent dialoguer directement avec l'armée pour négocier la sortie de crise. «C'est une autre tentative vaine qui vise à enliser l'Armée dans le bourbier de la politique, en dépit du fait qu'ils sont pleinement conscients de notre position constante à ce sujet, à propos duquel nous avons affirmé, plus d'une fois que l'Armée Nationale Populaire est attachée à une résolution de la crise dans un cadre constitutionnel...» Affirmant par ailleurs, que son commandement était le premier à répondre aux revendications populaires, avant toute autre partie», Gaïd Salah assure que «nous ne sommes pas contre la liberté d'expression et la divergence des opinions constructives, mais nous sommes contre la politique d'exclusion et de marginalisation.» Il prévient, cependant, que l'armée ne tolérera «aucune tentative d'entrave au travail des instituions de l'Etat et partant de nos missions et prérogatives constitutionnelles», et «nous ferons face, avec rigueur, à ces manœuvres qui visent à faire perdurer la crise». «Nous sommes en possession d'informations sûres que nous dévoilerons, au moment opportun, sur la conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple ; ces partis rejetés par le peuple n'ont d'autre souci que la critique et le dénigrement», soutient encore Gaïd Salah. Enfin, il a rappelé que l'ANP «est déterminée à aller vers les élections et à les organiser dans les temps impartis, qu'on le veuille ou non, quels que soient les difficultés et les sacrifices». |
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