Deux
actionnaires de la SPA ?Amenhyd', spécialisée dans
l'aménagement, l'environnement et l'hydraulique et appartenant aux frères Chelghoum, ont été placés en détention provisoire par le
juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed
et quatre autres ont été mis sous contrôle judiciaire pour des affaires de
corruption. Selon ?Ennahar TV' qui rapporte cette
information, l'ex ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Hattab a été entendu dans la même affaire en tant qu'ancien
wali. Après son audition, il avait quitté, libre, le tribunal de Sidi M'hamed. L'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, cité dans le cadre de cette affaire, devra
répondre, devant la même juridiction au chef d'accusation d'octroi, de façon
illégale, d'assiettes foncières au profit du Groupe ?Amenhyd',
réputé proche du clan Bouteflika.
Dix-huit
cadres, dont d'anciens ministres et cinq walis sont entendus, au total, dans
cette affaire. Il s'agit des walis de Chlef, Relizane, Aïn Defla
ainsi que l'ancien et l'actuel wali de Blida et de l'ex ministre des Ressources
en eau, Hocine Necib. Rappelons que le dossier ?Amenhyd' n'est pas le premier où Sellal
est cité, lui qui a été placé sous mandat de dépôt par le conseiller
instructeur près la Cour suprême, en juin dernier, après l'incarcération de Ouyahia. Sa mise en détention provisoire a été ordonnée
dans le cadre d'enquêtes liées, essentiellement, à l'octroi d'indus avantages
au titre de l'octroi de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers
publics, d'abus de pouvoir et de fonction et de conflit d'intérêts. Membre de
tous les gouvernements entre 1999 et 2017, Premier ministre entre 2012 et 2017,
Abdelmalek Sellal a été un des piliers du système de
l'ancien Président Abdelaziz Bouteflika, dont il était particulièrement proche.
Alors que Bouteflika se remettait difficilement de l'AVC dont il a été victime,
en 2013, Sellal a été fortement pressenti pour
prendre la succession du président, avant que l'ex-chef de l'État ne décide,
finalement, de briguer un quatrième mandat. Il a été également directeur de
campagne du candidat Bouteflika à quatre reprises, en 2004, 2009, 2014 et 2019
avant d'être remplacé par Zaâlane. Avant de prendre
la chefferie du gouvernement, Sellal avait dirigé les
ministères des Transports, des Travaux publics ou encore celui des Ressources
en eau. Son nom est souvent revenu dans les dossiers de montage automobile,
notamment dans l'affaire Mazouz.