La conférence de presse du panel d'Oran (instance de dialogue et de médiation, conseil consultatif des sages d'Oran), qui devait se tenir, hier matin, à la rue Lamartine, au centre-ville, a été perturbée par une trentaine de membres du « comité anti-répression d'Oran » qui ont empêché par la force les journalistes de plusieurs organes de presse de rejoindre le lieu de conférence. Des slogans hostiles à la ?Issaba' et ses résidus, mais aussi contre la presse et les journalistes, ont été scandés durant cette action de protestation, qualifiée de « pacifique » par les contestataires. Des journalistes de plusieurs organes de presse publics et privés, qui s'étaient déplacés vers le lieu de conférence, ont décidé à la dernière minute de rebrousser chemin de peur d'être pris pour cible par des protestataires qui semblaient prêts à tout pour les décourager de rejoindre le bureau du panel. Des prises de bec ont eu lieu entre les contestataires et des membres de cette instance de dialogue et de médiation.

Des protestataires ont estimé que la tenue de cette conférence de presse, dans l'un des sièges du parti de Benflis « Talai El-Houriyet » est une « provocation » pour le ?Hirak'. Ils ont soutenu que cette action de protestation a été organisée pour exprimer leur « refus de voir des personnes cooptées parler à leur place ou parler avec des personnes qui se déclarent représentants du «Hirak» d'Oran ».       

Il importe de noter que les membres du «comité anti-répression d'Oran» devait tenir, aujourd'hui, un sit-in devant le tribunal de la cité Djamel pour réclamer la libération des ?hirakistes' détenus à travers le territoire national, mais ils ont décidé, finalement, de déplacer ce rassemblement devant le tout nouveau bureau du panel d'Oran.