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Reuters
persiste et signe quant à l'impact de la crise politique que traverse l'Algérie
depuis maintenant six mois sur les discussions avec les «supermajors»
pétroliers.
Hier, l'agence britannique revenait sur le sujet en affirmant que les pourparlers entre Sonatrach et les compagnies pétrolières américaines à l'image d'Exxonmobil et Chevron sont toujours gelées. En effet, selon elle, qui cite une source interne à la compagnie pétrolière nationale Sonatrach ayant requis l'anonymat et « compte tenu de la situation politique délicate», «la production est toujours en cours chez Sonatrach, mais tout le reste est complètement gelé y compris les discussions avec Exxon et Chevron». La même source explique ce gel par le fait que tout accord avec une compagnie étrangère est «sensible en Algérie et a besoin du soutien d'un président permanent et non par un intérimaire». La source de Reuters a confié qu'il n'existe «aucune visibilité sur le court terme étant donné que c'est la politique et non l'économie qui a la priorité pour l'instant». En mars dernier, Reuters annonçait «que le géant pétrolier américain Exxonmobil a suspendu, au moins temporairement, les discussions avec Sonatrach en vue de développer le secteur du gaz naturel en Algérie». La cause étant «les manifestations populaires contre le président Bouteflika qui se déroulent depuis un mois à travers le pays», ajoutait la même source. Selon toujours Reuters, des responsables des deux compagnies se sont rencontrés à Houston (Texas) pour une réunion, qui a été suspendue par la suite, où il était question de discuter en détail du partenariat. «Dans la minute même où Bouteflika quitte le pouvoir, Ould Kaddour sera viré», affirmait une source proche du dossier, citée par l'agence de presse. Une prévision qui s'est réalisée avec le limogeage du P-dg de Sonatrach en avril dernier après le départ de l'ex-président, remplacé par Rachid Hachichi à la tête de la compagnie pétrolière. Interrogé sur la rupture des relations avec les partenaires étrangers, le vice-président des activités de commercialisation de Sonatrach avait été explicite. Les relations de la compagnie nationale des hydrocarbures « se poursuivent de manière normale », avait-il déclaré à l'APS. Dans sa réponse, El-Hachemi Mazighi s'interrogeait sur l'intérêt d'une compagnie comme Exxonmobil de suspendre les négociations avec Sonatrach. «Donner une longueur d'avance à ses concurrents ?! ça n'a aucun sens !», ajoutant comme autre argument que l'Algérie recèle les troisièmes ressources de la planète en matière de gaz de schiste. «Nos relations se poursuivent de manière normale. D'ailleurs, en matière d'engagements et de documents contractuels, j'ai été destinataire d'un avenant de la part d'Exxonmobil concernant la commercialisation des hydrocarbures. C'est la preuve concrète que ces gens-là continuent à signer des engagements avec nous», affirmait alors le même responsable. Rappelons que Sonatrach a renouvelé les contrats d'approvisionnement de gaz avec ses partenaires étrangers, particulièrement européens, à l'instar de l'Italie, l'Espagne et le Portugal. Des contrats d'une durée de 10 ans maximale. |
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