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Une commission
multisectorielle chargée de la mise en service du système de péage sera mise en
place sur décision du Premier ministre, Noureddine Bedoui,
qui a présidé, samedi dernier, une réunion interministérielle consacrée à
l'examen du dossier de l'entretien de l'autoroute Est-Ouest.
A ce propos, le gouvernement n'exclut pas le recours à l'expertise internationale et à la formule du partenariat pour gérer l'autoroute. Ainsi, selon le communiqué des services du Premier ministère, Bedoui a chargé le ministre des Travaux publics et des Transports de l'élaboration d'une étude économique et financière détaillée selon une approche pragmatique en associant des experts et des spécialistes et à la lumière des meilleurs expériences internationales dans ce domaine afin de cristalliser une vision précise et formuler des propositions pratiques concernant les tarifs à appliquer dans le cadre du système de péage de façon à assurer la rentabilité de cet investissement public important en adéquation avec les spécificités et moyens des toutes les catégories des usagers de la route. Une équation difficile à résoudre d'autant plus que les automobilistes vont rechigner à payer une autoroute parfois à la limite du praticable. Le Premier ministre, selon la même source, a estimé que le système de péage à travers l'autoroute Est-Ouest devra assurer les revenus nécessaires à l'entretien et à la maintenance de cette infrastructure routière, appelant à ce que les tarifs soient fixés conformément aux procédures législatives en vigueur. Rappelons que l'introduction du péage sur les autoroutes, prévue initialement pour 2018, a été différée en raison du retard accusé par la réalisation des équipements. Le ministre des Travaux publics et des Transports de l'époque, Abdelghani Zaalane, avait affirmé, en juin 2018, que les points de péage sur l'autoroute entreront en exploitation dès achèvement de l'opération de réalisation qui avait atteint alors près de 71%. Il a assuré que l'inauguration de ces points devait se faire en 2019. Soulignant que les tarifs de péage n'avaient pas encore été fixés, le ministre a fait savoir que les fonds ainsi collectés seront destinés à l'entretien et à la préservation de l'autoroute Est-Ouest. Pourtant, selon un projet préparé par le ministère des Travaux publics et des Transports, le péage sera calculé sur la base d'un tarif de 1,2 DA le kilomètre. Ainsi, si cette tarification est maintenue, les conducteurs algériens devront payer à partir de l'année prochaine 1,2 DA pour chaque kilomètre parcouru lorsqu'ils emprunteront l'autoroute. Les automobilistes devront payer 498 DA pour faire le trajet entre Alger et Oran et 468 DA pour rallier Alger à partir de Constantine. Le trajet entre Oran et Constantine coûtera, en revanche, 960 DA. Un prix que les automobilistes trouveront exorbitant et qui se répercutera sur le transport public des personnes et des marchandises. Bedoui a également chargé le ministre du secteur d'élaborer une vision globale des systèmes de péage modernes à adopter afin de garantir la fluidité nécessaire aux usagers, notamment à travers la mise en œuvre du paiement électronique (e-paiement). Par ailleurs, cette commission multisectorielle aura aussi pour mission le suivi du parachèvement de la réalisation du projet d'équipement de l'autoroute et devra comprendre des sous-commissions en charge de toutes les questions afférentes, notamment la levée des entraves d'ordre technique, financier et procédural, outre la finalisation du cadre juridique relatif à l'exploitation et à la maintenance de l'autoroute. |
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